Beau succès pour les journées Art et Sciences au MAMAC

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Publié le 18 novembre 2020 Mis à jour le 9 février 2021
Date(s)

le 26 septembre 2019

homme expliquant une expérience à des enfants
homme expliquant une expérience à des enfants

A l'invitation de la direction du MAMAC pour la 36ème édition des Journées Européennes du Patrimoine, les chercheurs de l'Institut Biologie Valrose et de l'Institut de Physique de Nice se sont rassemblés, le 22 septembre 2019 dernier, autour de l’exposition « Le diable au corps. Quand l’Op’Art électrise le cinéma », invitant le public « à jouer avec les multiples facettes de la lumière ».

Suite au succès des ateliers scientifiques présentés à l’occasion de l’édition 2018 des Journées Européennes du Patrimoine par les chercheurs de l’Institut de Biologie Valrose, ces derniers se sont associés aux chercheurs de l'Inphyni pour partager et vulgariser le savoir scientifique, avec une fréquentation élevée du public à ces journées, les ateliers des chercheurs ont de nouveau rencontré un franc succès.

L’atelier présenté par Florent Doutre, Ingénieur de Recherche UNS à INPHYNI était consacré à 2 thèmes :

  • le premier lié à l'œuvre Móvil cuadrado plateado sobre negro, 1968, par Julio LE PARC. L’œuvre consiste en 10 fils de nylon sur chacun desquels sont suspendus 10 carrés qui peuvent tourner librement sur l'axe que représente le fil. Son exposé était destiné à faire sentir aux visiteurs le nombre infini de configurations possible.

« En supposant 4 positions pour chaque carré (0°, 45°, 90° et 135°) je leur donnais le nombre possible de positions pour l'ensemble des 100 carrés, à savoir 1,6.1060 (écrit en entier sur un support papier) et pour leur faire appréhender ce nombre, précisais que si l'on pouvait changer les positions 1 milliard de fois par seconde, il faudrait attendre un temps bien plus long que l’âge de l'univers pour revoir la configuration particulière qu'ils ont observé lors de la visite. Certains sont retournés prendre une photo de "leur" œuvre !!! "

  • Le second était en relation avec l'œuvre Labyrinthe de Transchromie B (1981) de Carlos CRUZ- DIEZ dans laquelle le spectateur peut déambuler entre de gigantesques filtres colorés formant un labyrinthe simple.

L’exposé de Florent Doutre visait à expliquer les couleurs et leur perception. Tout d'abord en expliquant que les couleurs perçues dans l'œuvre proviennent d'un filtrage de la lumière blanche (polychromatique), puis expliquer la synthèse additive de couleurs, la synthèse soustractive (en peinture), le fait que nos yeux ne perçoivent que 3 couleurs (les cônes rouges, verts et bleus de la rétine), et offrir une comparaison avec d'autres espèces (chien, bichromatisme ; humain, trichromatisme ; certains papillons, pentachromatisme ; et jusqu'à 16 types de cônes pour les crevettes-mantes).

Un atelier sur le lumière les couleurs et les sensations visuelles

Nathalie Fraysse, Chercheure CNRS à INPHYNI et Nadia Formicola, doctorante à l’iBV, ont présenté un atelier en relation avec les œuvres présentées qui jouent avec la lumière, les couleurs et les sensations visuelles. Cet atelier a abordé d'un point de vue scientifique ce que sont lumière et couleur. Sur les pas du grand Newton, on y parle de décomposition de la lumière blanche et la synthèse additive des couleurs y est démontrée sur des exemples très simples, avec un exemple d'application au codage RVB (Rouge, Vert, Bleu) des pixels des écrans d'ordinateurs. La perception de la couleur et le phénomène de persistance rétinienne sont expérimentés en créant diverses sensations visuelles chez les visiteurs, par l'utilisation de filtres colorés, par le mouvement ou encore des illusions d'optique par contraste simultané. Les mouvements de liquide créés dans un film de savon par un léger souffle d'air ou par une onde sonore se traduisent par une danse d'irisations colorées qui pourrait s'apparenter à l'art cinétique.

Une espèce hermaphrodite à la loupe 

Clotilde Gimond, Chercheure CNRS dans l’équipe de Christian Braendle à l’iBV, a présenté quelques aspects de la reproduction d’une famille de nématodes, les Caenorhabditis. Une soixantaine d’espèces de Caenorhabditis a été identifiée à ce jour, parmi lesquelles on trouve trois espèces hermaphrodites. Tout au long de l’après-midi, les visiteurs, et plus particulièrement les enfants, ont pu observer à la loupe binoculaire une espèce hermaphrodite mais aussi une espèce mâle femelle mise en culture dans des boîtes de Petri. Grâce aux illustrations accompagnant l’atelier, ils ont pu s’exercer à distinguer les œufs, les larves mais aussi les femelles et les mâles adultes. Si les visiteurs adultes s’intéressent avant tout à la contribution scientifique de ces animaux invisibles à l’œil nu mais si importants sur le plan écologique, les enfants se sont succédés tout l’après-midi pour voir "gigoter les mini-serpents" et "les vers de terre", selon leurs propres mots. Enfin, comme un clin d’oeil à l’expo en cours au MAMAC, la variation de la taille des spermatozoïdes chez Caenorhabditis elegans et son traitement informatique ont été interprétés sur un thème visuel proche de l’OP Art.

Intervenants :

Contact :
Michel Bidet : Michel.Bidet@unice.fr