Quelles contributions des chercheurs d’Université Côte d’Azur aux objectifs de développement durable ?

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Publié le 18 novembre 2020 Mis à jour le 1 février 2021
Date(s)

le 30 mars 2019

amphithéatre rempli de monde
amphithéatre rempli de monde

Université Côte d’Azur, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et la Délégation Régionale Côte d’Azur du CNRS se sont associés lors d’un workshop à Sophia Antipolis le 22 mars 2019, pour mener une réflexion sur la contribution des programmes de recherche d’Université Côte d'Azur et du laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-Mer aux Objectifs de Développement Durable (ODD).

Les Objectifs du Développement Durable (ODD) constituent un programme universel adopté par les 193 pays des Nations Unies, dont la France, pour le développement durable à l’horizon 2030. Ils ont pour vocation d’être déclinés par l’ensemble des acteurs institutionnels et de la société civile aux niveaux national, régional et local. Les Objectifs couvrent tous les domaines du développement durable notamment la réduction de la pauvreté et des inégalités, la santé, l’éducation, les villes durables, la lutte contre le changement climatique, la biodiversité et les océans.

La problématique de la journée est posée par Jean-Marc Gambaudo : les Objectifs de Développement Durable constituent un défi pour la science du fait de leur caractère systémique et de l’importance des enjeux sociétaux qu’ils abordent. Cette observation est reprise par Philippe Charvis, et Frédéric Menard de l’IRD, respectivement Directeur du département DISCO (Dynamiques internes et de Surface des Continents) et Directeur du département OCEANS.

Pour Philippe Charvis, les ODD de 2015 sont ambitieux, exhaustifs et légitimes car soutenus par l’ensemble des pays membres des Nations Unies. Mais il fait remarquer qu’il n’y a pas de priorité définie parmi ces objectifs, ni de mécanismes contraignants ou encore de solutions apportées pour les atteindre. « La science est au cœur de la progression de la société en direction de la réalisation de ces objectifs ; ces objectifs qui ne sont pas indépendants les uns des autres souvent en synergie parfois en contradiction, la science peut sans doute présenter des solutions et des innovations face à ces changements globaux. » explique le chercheur.

Frédéric Menard illustre ces propos en présentant l’ODD 14 sur lequel il est impliqué sur la bonne santé et l’usage des océans. Un rapide état des lieux montre que les eaux côtières se détériorent continuellement à cause de la pollution et l’acidification des océans a un effet de confrontation sur le fonctionnement des écosystèmes et de la biodiversité. Cela a également un impact négatif sur la pêche artisanale.

Cet ODD a beaucoup d’interactions avec d’autres ODD, soit positives, soit négatives, et on voit donc mieux le rôle de la science pour comprendre ces interactions et apporter des éclairages : comment essayer d’aborder une approche globalisée de la gestion des écosystèmes marins en réconciliant au mieux les aspects exploitation et conservation des ressources marines ; comment trouver un équilibre entre le bien-être humain et la bonne santé des océans et s’assurer de la soutenabilité de tous les services et pas uniquement alimentaires que procurent les océans à la société humaine ?

La matinée était également consacrée aux interventions de représentants d’organisations mondiales impliquées dans le développement durable : Maria Uhle, co-chair du Belmont Forum, une association internationale des agences de financement de la recherche, Patrick Gilabert de l’ONUDI et Karl Falkenberg, Conseiller à la Commission Européenne. Les intervenants soulignent l’importance de la recherche pour les politiques publiques en matière de développement durable qu’elles soient locales, nationales, européennes ou internationales.

L’après-midi des ateliers étaient organisés sur différentes thématiques : 1) santé, alimentation, agriculture et biodiversité, 2) énergie, villes durables, production et consommation durables, changement climatique, 3) justice, 4) océan. Une deuxième série d’ateliers permettait d’aborder des sujets transversaux au développement durable : systèmes d’observation, économie, management et business. Ces ateliers ont permis aux chercheurs d’Université Côte d’Azur d’échanger sur la contribution de leurs programmes de recherche aux Objectifs de Développement Durable et de discuter d’une meilleure valorisation de leurs travaux dans la communauté internationale.

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