COP28 : Université Côte d'Azur prône l'éclairage scientifique pour influer les décisions politiques sur les enjeux climatiques

La COP28 vient de se terminer à Dubaï (Émirats Arabes Unis) et de nombreux observateurs, y compris les plus avisés comme des membres du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), saluent des décisions importantes, voire historiques. 
 

Retour sur deux semaines de négociations 

Le premier succès de cette édition a été remporté dès l’ouverture avec l’adoption de la décision sur le fonctionnement du fonds sur les pertes et préjudices (loss and damage fund), qui était le principal résultat de la COP27. Les travaux ont ensuite largement mobilisé les négociateurs sur le sujet du premier bilan mondial (global stocktake) prévu par l’accord de Paris et juridiquement opposable (legally binding). L’extrait suivant de l’accord, relatif au sujet le plus controversé des énergies fossiles, comporte 3 éléments notables :

« Transitioning away from fossil fuels in energy systems, in a just, orderly and equitable manner, accelerating action in this critical decade, so as to achieve net zero by 2050 in keeping with the science ».

• L’évocation d’une transition hors des énergies fossiles, chacun à son rythme, même s’il ne s’agit pas d’une sortie claire (phasing-out), réclamée par l’Union européenne et plus d’une centaine d’États ;
• La cible de 2050 pour la fin des émissions de carbone (net zero) ;
• La référence à la science.

La délégation Université Côte d'Azur raconte son déplacement dans un journal de bord à retrouver ici.

 

La science au coeur des débats 

Cette dernière mention est une victoire pour les nombreux scientifiques qui, depuis la 1ère COP et à longueur de publications scientifiques et de rapports, mettent à disposition des décideurs des informations de première qualité trop souvent négligées jusque-là. En effet, bien que pas toujours entendus, les membres de la communauté académique occupent depuis de nombreuses années, notamment au travers du GIEC, une place essentielle dans le dialogue multilatéral et apportent un éclairage scientifique essentiel dans la compréhension des enjeux et des phénomènes. Dans le cadre de son Initiative d’Excellence (IdEx), l’engagement d’Université Côte d’Azur dans la COP, avec l’animation du Pavillon « Science for Climate Action » avec ses partenaires et la participation à de nombreux panels et évènements (side-events) de la zone bleue (zone accréditée) ont cet objectif : mettre la science au cœur des débats.
 

Exercer une influence sur les décisions politiques 

Au-delà du rôle des universitaires, et en lien avec sa stratégie de diplomatie scientifique, Université Côte d’Azur souhaite rappeler le rôle des universités en tant qu’institutions. Les institutions d’enseignement supérieur et de recherche sont, en effet, en première ligne pour dévoiler des connaissances nouvelles, apporter des solutions techniques ou organisationnelles, former les citoyens et futurs décideurs, et sensibiliser le grand public. A ce titre, Université Côte d’Azur s’engage à travers son alliance U7+ et une vingtaine de réseaux d’Universités, dans la constitution d’une coalition d’universités engagées face à l’urgence climatique. La nouveauté de cette coalition est qu’elle assume clairement son souhait d’exercer une influence sur les décisions politiques. 

Dépassant ses missions fondamentales, Université Côte d'Azur prône fortement le multilatéralisme et la participation à des forums de discussions diversifiés, réunissant toutes les parties prenantes pour accompagner ces grandes transitions. Engagé en tant qu’établissement d’enseignement supérieur et recherche dans une démarche durable, dans tous les aspects de ses missions et de son fonctionnement, Université Côte d'Azur adopte les Objectifs de Développement Durables comme prisme d’observation de ses recherches. Nombreux sont les défis qu'attendent l'Université et nécessiteront une approche interdisciplinaire ou transdisciplinaire, qui est au cœur de la structuration de la nouvelle université avec les académies d’excellence et l’organisation en Écoles Universitaires de Recherche, par exemple. Il nous appartient également de faciliter le transfert de connaissances vers les décideurs, de comprendre les besoins et d’y répondre, et de faire la transition d’une science d’impact au sens bibliométrique à une science d’impact sociétal, par de la recherche fondamentale comme de la recherche appliquée.