M. Adriaan Barbaroux

Compétences :

Soin – enseignement – recherche

Français natif, Anglais courant, Italien conversationnel

Permis voiture – moto – hauturier

Highline – marathon – plongée bouteilles – saxophone

Diplômes :

Doctorat de médecine 2016 (très honorable et félicitations du jury)

D.U. plaies, brûlures et cicatrisation

D.U. initiation à la médecine d’urgence

Master 2 de recherche en psychologie sociale

MOOC « Se former pour enseigner dans le supérieur » (Plateforme FUN MOOC).

D.U. de pédagogie « Enseigner et Apprendre à l’Université » , Université Côte d’Azur

Soins :

Fondateur MSP des Ferrayonnes

> 400 patients médecin traitant – 2300 actes par an dont 400 visites

Bénévole Médecins du Monde 60 heures par an

Réserviste sanitaire

MILCA (binômes Médecin-Infirmier Libéral de Catastrophe)

Enseignement :

Responsable formations aux gestes techniques et séminaires installation – polypathologie

Tutorat de 22 internes en médecine

Co-fondateur des Journées de l’Esprit Critique

Cours et encadrement : 60 heures par an

Recherche :

Chercheur au laboratoire Risques, Épidémiologie, Territoires, Informations et Santé (RÉTINES)

Doctorant au Laboratoire d’Anthropologie et de Psychologie Cognitive et Sociale (LAPCOS-UCA)

Référent éthique du CNGE pour le DUMG de Nice

Président de l’association française des jeunes chercheurs en médecine générale FAYR-GP

Le Dr Adriaan BARBAROUX est médecin généraliste et enseignant-chercheur à l'Université Côte d'Azur. Il travaille depuis 2013 sur les différents types d'influence dans le domaine de la santé. Ses travaux couvrent ainsi un large champ allant de la pédagogie aux biais cognitifs, en passant par les conflits d’intérêts des leaders d'opinion médicaux.

Il obtient le titre de docteur en médecine en 2016 suite à une thèse portant sur la relation médecin-visiteur médical qui clarifie les raisons pour lesquelles les médecins sont ambivalents vis à vis de la visite médicale : pourquoi les médecine généralistes reçoivent ils encore les visiteurs médicaux alors qu’ils expriment une opinion défavorable à l’égard de la visite médicale ?  Cette thèse obtiendra les félicitations du jury et sera proposée au prix de thèse, puis publiée dans une revue internationale et qualifiée de "publication phare de la discipline" par Exercer, la revue francophone de référence en médecine générale. Cette étude qualitative utilisait des théories issues de la psychologie social comme la dissonance cognitive(1). Ce choix partait du postulat d’une certaine cohérence entre les connaissances des chercheurs en psychologie sociale et les besoins des médecins généralistes.

Les psychologues expérimentaux ont montré depuis longtemps que les personnes sont loin d’agir de manière exclusivement rationnelle. Les biais cognitifs et heuristiques de jugement sont responsables de ce qu’on appelle « le fossé entre attitude et comportement »(2). Le nudge est un bon exemple de combien le lien entre intention et comportement peut être faible. Beaucoup de gens veulent manger plus sainement : ils ont des intentions fortes. Malgré cela, l’obésité reste un fléau dans nos sociétés occidentales. Un simple nudge (ou coup de pouce psychologique) comme le fait de rendre la nourriture saine plus accessible peut augmenter la consommation de fruits et légumes de plus de 30% (3), sans aucune tentative de modification des attitudes ou opinions. Les économistes et psychologues proposent de nombreuses autres façons de nudger les personnes, qui sont en général peu couteuses, efficaces et bien acceptées socialement, bien qu’elles frôlent parfois la manipulation et puissent entrer en conflit avec les règles éthiques en médecine (4). L’efficacité et l’acceptabilité de l’application des nudges à la promotion de la santé n’a été que peu étudiée, poussant le Dr Barbaroux à y consacrer un master de psychologie sociale, obtenu en 2019. Son mémoire sera également publié et présenté parmi les publications phares de la discipline au congrès national des généralistes enseignants.

Il obtient en 2022 le diplôme universitaire de pédagogie de l'Université Côte d'Azur et le prix TransfoNum pour son cours sur les gestes techniques en médecine générale, distinctions qui viennent s'ajouter au prix de la pédagogie du Collège National des Généralistes Enseignants et au prix du Généraliste pour les Journées de l'Esprit Critique. Il est également Lauréat du prix PEPS pour la création du Diplôme Universitaire "Art du soi en partenariat avec le patient".

Sa thèse de psychologie sociale (en cours), pose l’hypothèse que la liberté de choix dans les nudges procure aux gens un sentiment d'autonomie (ou de contrôle sur cette tentative d’influence), qui la rend plus acceptable. Pour aller plus loin, l’efficacité des nudges dépendrait de leur acceptabilité, qui dépend elle-même du sentiment de contrôle des individus sur cette tentative de modifier leurs comportements. Le sentiment de contrôle sur ses capacités est une ressource indispensable au bien être mais aussi à la santé (Bakker & Demerouti, 2007). De multiples théories et expressions font référence à ce concept de manière plus ou moins consensuelle, faisant du concept de contrôle un concept complexe, y compris pour les chercheurs en psychologie (Skinner, 1996). Cette problématique découle de ce que le caractère libertarien des nudges pourrait contribuer à leur acceptation et donc leur efficacité parce qu’il renforce le sentiment de contrôle des personnes ciblées par le nudge.

Explorer cette hypothèse correspond à des enjeux à la fois d’ordre fondamental (comprendre ce qui conduit les individus à accepter parfois massivement une incitation présentée comme « douce » mais pouvant relever d’une rupture du contrat de communication et donc d’une manipulation) et appliqué en permettant de mieux comprendre les déterminants de l’acceptabilité et de l’efficacité d’interventions visant à promouvoir les comportements de santé. Les décideurs ont besoin de ces notions pour choisir une architecture du choix en connaissance de cause, et ont besoin de balises pour faire des choix efficaces, mais surtout acceptés et éthiques.

Principaux travaux publiés :
Boudy C-A, Bouchez T, Caprini D, Pourrat I, Munck S, Barbaroux A. Home-based palliative care management: what are the useful resources for general practitioners? a qualitative study among GPs in France. BMC Fam Pract. 2020 Dec;21(1):222 ; DOI: 10.1186/s12875-020-01295-7
 
Légereau L, Bonnard M, Tétart J, Barbaroux A. Training in medical hypnosis and prolonged use of benzodiazepines: The French national health insurance data. Therapies. 2020 Nov;S0040595720301979 ; DOI: 10.1016/j.therap.2020.11.004
 
Barbaroux, A., Benoit, L, Raymondie, R, Milhabet, I., (2020) Nudging healthcare workers toward a flu shot: reminders are accepted but not necessarily effective. A randomized controlled study among residents in general practice in France. Family Practice. 2021, jan ; DOI: 10.1093/fampra/cmab001
 
Barbaroux A. Pourrat I, Bouchez T. General practitioners and sales representatives: why are we so ambivalent? Qualitative study in France comparing perspectives from sociology, psychology and general practice. Plos One. 2022; doi:10.1371/journal.pone.0261661
 
Clinckemaillie M, Scanff A, Naudet F, Barbaroux A. Sunshine on KOL : a retrospective study about financial ties between medical key opinion leaders and pharmaceutical industry in France. BMJ Open. 2022 ; doi:10.1101/2021.05.07.21255795.
 
Faure S, Halloy A, Karcher B, Flora L, Colazzo G, Barbaroux A., Balez É, Bonardi C. Polyphonies about the challenges of a partnership with patients in times of COVID-19. Rev Neuropsychol 2021;12(2), 232-237. doi:10.1684/nrp.2021.0649

Barbaroux A., Lardy G. Sunshine on CMGF : Étude observationnelle des déclarations de liens d’intérêts au Congrès de la Médecine Générale France et liens d’intérêts des médecins intervenants. Therapies. 2021 ;10. doi:10.1016/j.therap.2021.09.004