Les 3èmes Assises Azuréennes de la Transition Ecologique au campus SophiaTech

  • Plan de Relance
  • Vie des Campus
  • Institutionnel
  • Développement Durable
Publié le 16 juin 2023 Mis à jour le 9 avril 2024
Date(s)

le 16 juin 2023

Lieu(x)

Campus SophiaTech

ATE
ATE

Université Côte d'Azur a accueilli le 15 juin dernier la nouvelle édition des Assises Azuréennes de la Transition Ecologique au sein de son campus SophiaTech et a fortement participé aux échanges, tables rondes et ateliers sur ces questions pour progresser ensemble vers une société décarbonée.

Organisatrice de cette journée, la CCI Nice Côte d’Azur a réuni des acteurs du territoire engagés dans la transition énergétique : collectivités, entreprises, experts, acteurs économiques et associatifs, monde académique... pour partager, s'inspirer et débattre des enjeux actuels. L’occasion de revenir sur les temps forts de cette journée avec les deux Tables Rondes de la matinée suivies d'un après-midi consacré à la visite des travaux énergétiques réalisés sur le campus puis d’une démonstration du logiciel de pilotage des flux énergétiques.

1.    Table ronde « Réussir le défi de la transition énergétique des territoires »

Table Ronde 1 CCI Assises Transition énergétique
Table Ronde 1 CCI Assises Transition énergétique


En présence de : 
  • Jean-Pierre SAVARINO, Président de la CCI Nice Côte d'Azur
  • Jean LEONETTI, Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis
  • Jeanick BRISSWALTER, Président de Université Nice Côte d’Azur
  • Johan RANSQUIN, Directeur ADEME Sophia Antipolis
  • Armelle SIMONNET-DELETTRE, Référente Transition Energétique et Climatique (06) DDTM 06
     
Cette table ronde a été l’occasion pour Jeanick Brisswalter, Président d’Université Côte d’Azur de rappeler l’engagement de l’université aux grands enjeux de la transition énergétique. 
Cette démarche vertueuse souhaitée par Université Côte d’Azur s’inscrit dans ses axes stratégiques Formation-Recherche-Innovation avec un devoir de formation et de partage des connaissances pour que la transition soit acceptable et acceptée par tous.

En réponse à la question quel peut-être le rôle de l’université dans la transition énergétique, Jeanick Brisswalter a tout d’abord souligné que les 9 universités françaises labelisées Universités d’excellence intensive en recherche à fort rayonnement international, dont fait partie Université Côte d’Azur, partagent toutes la même caractéristique, à savoir la volonté d’avoir un impact vertueux sur le territoire. 
Cet enjeu stratégique qu’est la transition énergétique, Université Côte d’Azur s’en est saisi depuis plusieurs années et joue un rôle moteur grâce à la mise en œuvre d’actions concrètes issues des axes stratégiques suivants : 

Axe institutionnel : 
  • Une volonté forte de l’université a été la mise en place d’une Direction dédiée au développement durable dont les missions sont de coordonner l’ensemble des actions liées aux enjeux environnementaux.
  • Lauréate du plan de relance énergétique, Université Côte d’Azur a utilisé les 54M € octroyés pour être acteur et démonstrateur en termes d’innovation sur la transition énergétique en utilisant notamment les énergies renouvelables – géothermie, panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur ou encore pile à hydrogène.  
  • L’université est également moteur pour initier de nouveaux usages dans l’optimisation et le pilotage des flux énergétiques (cf. partie 3)
Axe Recherche : 
  • Université Côte d’Azur s’emploie à augmenter les connaissances dans le domaine pour continuer à innover. Ces connaissances ne sont pas seulement dans les sciences fondamentales mais elles doivent aussi et surtout se développer dans les sciences humaines et sociales pour travailler sur cette problématique qu’est l’acceptabilité de la transition énergétique. 
Axe formation : 
  • Université Côte d’Azur a adhéré aux accords de Grenoble qui prévoit que tous les étudiants, de toutes les filières, soient formés aux grands enjeux du développement durable et à la transition écologique. Université transdisciplinaires, toutes nos formations s’appuient sur la Recherche.
Axe Sciences et Société : 
  • Si nous voulons faire en sorte que la transition énergétique soit acceptée et acceptable, il faut pouvoir former des citoyens éclairés. Ce sont les scientifiques qui doivent porter la connaissance au niveau du grand public ce que fait Université Côte d’Azur avec la diffusion de la culture scientifique
  • Alors comment faire en sorte que les universités jouent un rôle d’acteur pour guider le choix stratégiques et politiques à l’échelon local mais aussi à international ? Université Côte d’Azur a participé à la COP 27 pour faire entendre la voix académique auprès des décideurs et s'engage à accompagner les États membres dans le processus décisionnel, en apportant des apports scientifiques et en accompagnant la transformation globale par la formation et l'innovation. Université Côte d'Azur qui se veut être un acteur proactif, participera également à la COP28 pour défendre la diplomatie scientifique.
Il est important de rappeler que l’Université forme les forces vives de demain notamment des entrepreneures. L’entreprenariat étudiant c’est la création de start-up et d’entreprises. Aujourd’hui, ces porteurs de projets créent des entreprises liées au développement durable. Sur les 12 start-up créées l’an passé par nos étudiants, la totalité sont dans le domaine du développement durable. Ce qui est un bon exemple de l’implication de la jeune génération dans la démarche environnementale.
 

2.    Table Ronde « La technologie peut-elle sauver la planète ? 

Charles BOUVEYRON s’est exprimé en réponse à la question : L’intelligence artificielle peut-elle être la solution pour sauver la planète ?

On parle aujourd’hui beaucoup d’intelligence artificielle qui génère un impact carbone vraiment déraisonnable dans certains usages notamment ceux des industriels qui ont basé leur business sur cet outil. Mais l’IA ce n’est heureusement pas que cela et dans un Institut de recherche comme le 3IA on pratique la recherche à un niveau beaucoup plus large. 

Aujourd’hui, il existe un certain nombre d’outils très consommateur d’énergie et ce sont des outils largement plébiscités par le grand public et mis en avant par les industriels. Les usages qui sont proposés de nos jours, grâce aux supercalculateurs, ont un coût énergétique trop important. 
Les chercheurs de l’institut sont dans cette recherche d’évolution des pratiques pour que les outils proposés le soit plus intelligemment avec certes une perte de performance minime mais un coût énergétique extrêmement inférieur. 

L’IA « frugale » est une nécessité dans un certain nombre d’applications (ex : aérospatiale, sécurité, santé) alors que l’usage qui en est fait aujourd’hui c’est celui que le grand public en fait et qui impacte énormément. 

Il y a un vrai devoir de formation pour pouvoir opérer une prise de conscience et prendre des décisions éclairées en tant qu’utilisateur sur nos usages et la transmission de données.
Il existe aujourd’hui 4 instituts en France dont le 3IA Côte d’Azur qui ont été reconduit pour les 7 années à venir, à la suite des dernières annonces de l’Etat et c'est 5 à 10 nouveaux instituts qui devraient prochainement voir le jour. Les missions de ces instituts sont : 
  • La recherche de pointe en IA dans tous les domaines d’application
  • La formation des ingénieurs, techniciens mais aussi le grand public en général car ce sont des technologies qui impactent fortement le quotidien
  • Le transfert technologique vers les entreprises pour accompagner les industriels sur leur usage et leur avancée
Aujourd’hui, l’institut accompagne, grâce à l’IA, la surveillance et le monitoring de notre environnement. Notre territoire maralpin est un formidable lieu d’expérimentation et le 3IA suit actuellement deux projets : 
  • Le suivi des espèces du Parc du Mercantour avec des caméras qui permettent de réaliser une cartographie spatio-temporelle de l’évolution des espèces et notamment celle du loup
  • Le même concept est réalisé sur le littoral avec des robots sous-marin qui cartographie les fonds marins.
Sur un certain nombre de sujet comme la reconnaissance de la parole, la traduction ou le traitement d’image, l’IA est extrêmement performante mais sur tout un tas d’autres applications, l’IA n’est qu’à 5% de ses capacités et elle est amenée à se développer davantage dans les prochaines années.
 
Table Ronde2 CCI Assises Transition énergétique
Table Ronde2 CCI Assises Transition énergétique


En présence de : 
  • Rémi DURIEUX, Coordinateur de l’animation R&D territoriale, ADEME
  • François CLERGEOT, Directeur - Direction Développement de la Technopole Sophia Antipolis - Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis
  • Charles BOUVEYRON Directeur Institut 3IA
  • Julien HOLTZER, CEO XPERT
     

3.    Projet GECOS : Green Eco Campus Open data Sophiatech

projet GECOS
projet GECOS
Stéphane LAVIROTTE, Enseignant-Chercheur en Informatique à l’école d’ingénieurs Polytech Université Côte d’Azur, accompagné de Sabrina Ait-Guenissaid, chargée d’opération à la Direction du Patrimoine ont fait découvrir aux participants les installations et infrastructures énergétiques du campus SophiaTech : 
  • Groupe Froid (consommation : 500 kwH / jour en hiver et 1,2 MwH / jour en été)
  • Panneaux photovoltaïques en toiture (1 400 panneaux sur le site soit une production de 3 MwH/jour d’électricité en juin)
  • Chaufferie (chaudière biomasse et extracteur de cendres)
  • Panneaux photovoltaïques en ombrières et en façade
  • Bornes de Rechargement de Véhicules Electriques
  • Pile à hydrogène : toute la production d’énergie réalisée grâce aux différentes installations de panneaux photovoltaïques alimente les 3 sites du campus (Templiers, Algorithmes, Lucioles) avec un système d’autopartage. Le surplus est stocké dans une pile à hydrogène qui sert de démonstrateur à visée pédagogique.
A la suite de cette visite, Stéphane LAVIROTTE a présenté la plateforme GECOS : Green Eco Campus Open Data SophiaTech, un projet qui a pour objectif d’utiliser toutes les données collectées sur l’énergie et les utiliser en formation et en recherche.
Ce système a permis d’identifier énormément de gaspillage d’électricité. Actuellement, 45% des économies d’électricité sont due à la production du photovoltaïque et 15% d’économie sont réalisées grâce aux dysfonctionnements et mauvaises utilisations identifiés sur le réseau.

Toutes les nouvelles installations (groupe froid, CVC, CTA, panneaux photovoltaïque…) étaient pilotées indépendamment par des logiciels différents et le pilotage se faisait en silo sans aucune possibilité de mise en réseau. 

La plateforme développée par Stéphane LAVIROTTE s’interface avec tous les logiciels grâce aux différents protocoles ce qui permet de collecter, sur une seule et même plateforme, l’ensemble des données du campus en temps réel (environ 1000 données par seconde).  Le système a été conçu dans le but d'analyser les consommations, de diagnostiquer les problèmes et de proposer des solutions adaptées. 


Cette 3ème édition des Assises Azuréennes de la Transition Energétique, organisées par la CCI Nice Côte d’Azur, ont accueilli au sein du Campus SophiaTech d’Université Côte d’Azur, près de 200 participants qui, au détour des différents stands du « Village des Solutions » ont pu partager des retours d’expériences, s’en inspirer mais aussi découvrir de nouveaux dispositifs pour accompagner les acteurs publics et privés dans cette transformation devenue aujourd’hui incontournable.