Interview d'alumni #15 : Flora Desbrosses, Formatrice et consultante en stratégie Social Media et IA générative

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Publié le 9 janvier 2025 Mis à jour le 14 janvier 2025
Date(s)

le 13 janvier 2025

Flora Desbrosses, diplômée UniCA
Flora Desbrosses, diplômée UniCA

Flora Desbrosses est formatrice indépendante en stratégie social media et IA générative depuis 8 ans. Pur produit de l'université, elle est diplômée de l'IUT Nice Côte d'Azur et de l'IAE Nice. Découvrez son parcours inspirant !

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Flora Desbrosses, formatrice indépendante en stratégie social media et IA générative depuis 8 ans.
Pourquoi avez-vous choisi vos formations universitaires et ce parcours en particulier ?
Mes parents m’avaient suggéré une école de commerce, mais cela me semblait intimidant après le bac. J’ai opté pour l’IUT Nice Côte d’Azur, un choix judicieux qui m’a permis de découvrir les différents services d’une entreprise et d’identifier ce qui me passionnait : la communication et le marketing.
Après l’IUT, j’ai préféré poursuivre un parcours universitaire classique, sans pression financière, en intégrant l’IAE Nice, une voie que je connaissais grâce à mon père, ancien étudiant de cette institution.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ? 

Mon aventure professionnelle a commencé grâce au Tremplin de l’emploi, où j’ai rencontré mes premiers employeurs. J’ai travaillé trois ans dans une start-up niçoise hébergée au Hub de l’innovation, gérant plusieurs sites web en utilisant les réseaux sociaux (Facebook et Google + à l’époque). 
Cette expérience m’a permis de découvrir la puissance des outils numériques et l’importance du networking, grâce aux événements auxquels mes employeurs m’ont invitée. Ces rencontres ont été une véritable source d’inspiration et m’ont appris à créer des liens professionnels durables. 

J’ai décidé de passer à l’étape suivante en devenant indépendante. J’ai commencé doucement et je me suis appuyée sur les cours que je donnais déjà dans des écoles comme l’IAE Nice, Media School ou l’IPAG. Ces collaborations m’ont permis de poser une base solide pour mon activité. 
 
En parallèle, je me suis investie dans des réseaux professionnels comme les Dirigeants Commerciaux de France ou les Femmes Chefs d’Entreprises, ce qui a renforcé ma visibilité. C’est d’ailleurs grâce à ces réseaux que le bouche-à-oreille a très vite fonctionné, sans que j’aie besoin de faire beaucoup de publicité.  
 
Aujourd’hui, j’accompagne les entreprises dans leur transformation numérique, en formant leurs collaborateurs à devenir des ambassadeurs de leur marque sur les médias sociaux et en intégrant des technologies comme l’IA générative dans leurs stratégies. 
 
Je suis également engagée dans des clubs professionnels, notamment le Wilson Club, que j'anime depuis cinq ans. Cette activité allie organisation événementielle et transmission, deux domaines qui me passionnent. 

Pourquoi la formation et le transfert de compétences sont-ils au cœur de votre activité ? 

J’aime donner aux gens les outils pour devenir autonomes. Mon rôle est de les accompagner sur le long terme, de la définition de leur stratégie à la maîtrise des outils. Par exemple, j’ai récemment formé des comptables à gérer les réseaux sociaux de leur cabinet, tout en impliquant leur direction dans le processus. 
 
Transmettre, innover et voir mes clients s’épanouir sont les aspects qui me passionnent le plus. 

Quels souvenirs gardez-vous de vos années étudiantes ? 

De merveilleux souvenirs, notamment grâce à mon implication dans la vie étudiante via le Bureau des Étudiants (BDE). Organiser des week-ends d’intégration, des soirées ou des sorties au ski m’a permis de créer des liens forts, dont certains perdurent encore – certaines de mes amies de l’époque étaient même demoiselles d’honneur à mon mariage ! Cela a été aussi mes premières expériences en communication et évènementiel. 
 
Côté académique, des cours m’ont particulièrement marquée, comme ceux d’art oratoire ou de négociation, dont les enseignements me servent encore aujourd’hui. Je garde aussi un souvenir marquant d’un cours de marketing où l’on devait s’abonner à un magazine économique. Cette habitude m’a appris à explorer des sujets variés, nourrissant ma curiosité et ma veille professionnelle, un réflexe toujours utile dans mon métier.  

Quel rôle les stages ont-ils joué dans votre parcours ? 

Essentiels. Ils m’ont permis de tester mes compétences, d’affiner mes envies professionnelles et d’accéder à des opportunités grâce à la notoriété de l’IAE de Nice. Ces expériences m’ont également aidée à mieux comprendre les réalités du marché du travail. 

Avez-vous un conseil à donner aux étudiants ? 

A mon époque, l’alternance n’était pas encore aussi répandue ou valorisée qu’aujourd’hui. Quand on en parlait, c’était souvent perçu comme un moyen de vite entrer dans le monde du travail, et cela n’avait pas l’image positive que cela peut avoir aujourd’hui. 

Mais avec le recul, je pense que l’un des meilleurs conseils que l’on peut donner aux étudiants, c’est de chercher à accumuler un maximum d’expériences, peu importe la manière. Que ce soit via des stages, des projets étudiants ou même des challenges organisés au sein de leur formation. Ce sont ces opportunités qui permettent de se confronter à la réalité du marché, de développer des compétences concrètes et de commencer à se construire un réseau. 
Le conseil, c’est vraiment de s’impliquer autant que possible dans tout ce qui peut les rapprocher du monde professionnel. Ça leur permet non seulement d’acquérir des compétences, mais aussi de commencer à bâtir leur réseau – ce qui est essentiel dans la suite d’un parcours professionnel. 

Est-ce que vous avez une devise qui vous guide au quotidien ? 

Eh bien, j’en ai plusieurs qui m’accompagnent selon les situations. Mais je crois que celle qui revient le plus souvent, c’est “on ne lâche rien”. Il est important d’aller jusqu’au bout ! 
Cette mentalité m’a souvent portée, même dans les moments difficiles. J’ai connu l’épuisement professionnel, physique, et je sais ce que c’est de toucher ses limites. Mais tant que je sens que j’ai encore de l’énergie, je continue d’avancer, car je crois profondément que l’aventure est belle, surtout si on y met une énergie positive. Tout en pensant à s’écouter ! 

Et vous diriez que vous n’en seriez pas arrivée là si quoi ? 

J’ai su saisir des opportunités et aussi les personnes qui ont jalonné mon parcours, les rencontres ont été cruciales.  
 
Je n’en serais pas là si ma tante ne m’avait pas donné ma chance quand j’ai commencé mon stage de Master 1 dans son agence de communication à Marseille. Ce premier pas a été décisif. 
 
Ensuite, il y a eu cette expérience marquante dans une entreprise à Paris, où j’ai découvert mes compétences de formatrice. À l’époque, je ne savais même pas que j’en étais capable ! Mon manager m’avait confié des missions de community management pour une association nationale, mais il trouvait que je travaillais trop vite!  
Alors, il m’a lancé un défi : transmettre ce que je faisais à d’autres en concevant des programmes de formation. C’est comme ça que j’ai formé environ 150 personnes – des chefs d’entreprise et des chercheurs d’emploi mélangés. Ce fut une révélation pour moi.  

Quelle est votre vision actuelle de l’entrepreneuriat ? 

 Ma vision est très influencée par les expériences que j’ai eues en côtoyant des entrepreneurs de tailles et de secteurs très variés. Aujourd’hui, je crois que l’entrepreneuriat demande une grande agilité, surtout dans un contexte où les charges sont lourdes et où la conjoncture est incertaine. L’entrepreneuriat, même à petite échelle, coûte cher. Alors, cette approche hybride, avec un mix entre alternants, freelances et outils digitaux, me permet de rester compétitive sans m’exposer à trop de risques. 
Je suis consciente que tout évolue rapidement, notamment avec des formations gratuites proposées par l’État ou des changements dans les modes de financement, comme ceux des OPCO. Mon modèle économique repose en partie sur ces dispositifs, alors je réfléchis à des pistes d’évolution, comme le développement de produits digitaux, des webinaires, ou encore des conférences, qui m’enthousiasment énormément. 

Quels sont vos projets ? 

Le premier, c’est de continuer à intégrer l’intelligence artificielle dans mes formations. C’est un virage incontournable, et je veux être en première ligne pour accompagner les entreprises et les individus dans cette transition. L’IA accélère tout, mais elle soulève aussi des questions profondes sur l’avenir du travail et des compétences. 
 
La seconde, c’est le développement de formats comme les conférences, qui m’apportent énormément d’énergie. J’aime préparer ces moments, écrire, structurer mes idées, et partager avec un public. C’est une voie qui me permettrait d’élargir mon impact tout en répondant à ma passion pour la transmission. 

En parlant d’impact, quel message souhaiteriez-vous transmettre aux étudiants et diplômés ? 

 Deux mots me viennent : oser et réseauter. 

  • Oser, c’est sortir de sa zone de confort, aller vers les autres, communiquer efficacement et demander de l’aide quand c’est nécessaire. Trop souvent, on hésite à frapper aux portes, mais il faut se rappeler qu’il n’y a personne pour le faire à notre place. 
  • Réseauter, c’est s’impliquer dans des associations, que ce soit pour des causes professionnelles ou caritatives. Donner sans attendre de retour immédiat est essentiel, car les opportunités viennent souvent par ricochet. Le réseau, c’est une force, mais il faut savoir le nourrir en partageant son temps, ses compétences et en étant authentique dans ses relations.