Interview d'alumni #17 : Pierrick Bihoue, Gérant d'Ultra France

  • Alumni
  • Entreprise
Publié le 6 mars 2025 Mis à jour le 7 mars 2025
Date(s)

le 7 mars 2025

Pierrick Bihoue
Pierrick Bihoue - Pierrick Bihoue

Pierrick Bihoue est gérant de 9 clubs sportifs Ultra sur la Région PACA. Diplômé de l’EUR Healthy, découvrez son parcours.

Pourquoi avoir choisi Université Côte d’Azur ? 

À l’origine, mon ambition était de me consacrer pleinement au tennis. Cependant, mon père tenait à ce que j’obtienne un diplôme solide qui me garantirait davantage d’opportunités. J’ai donc choisi le STAPS, une filière qui alliait mon intérêt pour le sport et qui, grâce à ses spécialisations dès la deuxième année, offrait une formation polyvalente ouvrant de nombreuses portes dans le domaine sportif, en général.


Quel est votre parcours à l’université ?

J’ai d’abord fait 3 ans de Licence Staps, entrainement sportif. Ensuite, j’ai fait une quatrième année où j’ai choisi une spécialisation en management du sport pour découvrir d’autres notions et compléter l’aspect sportif pur. Puis j’ai décidé par la suite de me lancer dans l’obtention d’un diplôme DEJEPS (Diplôme d'État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport) Tennis.


Qu'est-ce que vous retenez de votre passage à l'Université Côte d'Azur ?

Je retiens surtout les examens ! C'était un diplôme difficile à obtenir qui demandait beaucoup de révisions. Je garde aussi un très bon souvenir de l'ambiance étudiante, c'était une belle période. À 18, 19, 20 ans, on ne réalise pas toujours la chance qu'on a.


Comment ces études vous ont-elles préparé au métier que vous exercez aujourd'hui ? 

Elles m'ont énormément préparé, d'abord sur le plan sportif : la connaissance du corps humain et des muscles m'a servi en tant que joueur et professeur. C'était très complet. Ensuite, il y a eu la partie management du sport, la gestion, le marketing, qui m'ont donné une vision entrepreneuriale. C’est cette combinaison de compétences scientifiques et marketing qui m’a permis de transformer ma passion pour le sport en une véritable carrière professionnelle.


Quelle est votre activité au quotidien ?

J’essaye de donner une seconde vie à des sites sportifs abandonnés, de trouver d’anciens clubs qui ne fonctionnent plus et de les récupérer en gestion en amenant de nouvelles activités comme le padel, le fitness, le foot à 5, les stades pour enfants, les anniversaires et de dynamiser tout cela.


Quelle est votre vision de l'entreprise aujourd'hui ?

L’entrepreneuriat, c’est un équilibre entre rigueur et innovation. La rigueur est essentielle dans la gestion des équipes, des stocks et de la relation client – c’est le socle de toute entreprise. Mais aujourd’hui, innover est tout aussi crucial, notamment à travers les réseaux sociaux, devenus incontournables pour attirer et fidéliser. Avant, je distribuais des flyers devant les écoles ; maintenant, nous touchons directement les parents via les plateformes digitales. Il faut savoir capter l’attention, créer du contenu impactant et s’adapter aux nouvelles tendances de communication. L’innovation passe aussi par l’expérience client : nous organisons régulièrement des challenges, des tournois, et cherchons à rendre chaque interaction unique et mémorable.

Par ailleurs, notre ancrage local est fondamental. En nous implantant dans les quartiers, nous devenons un véritable acteur de proximité. Nous collaborons avec les écoles, proposons des activités périscolaires pour faciliter la vie des familles et répondons aux besoins spécifiques de notre environnement. C’est cette vision d’une entreprise engagée et utile qui guide notre développement


Vous avez toujours voulu être entrepreneur ?

L'âme d'entrepreneur s’est développée au fil de ma carrière. J’ai compris que pour avancer, il fallait avoir cet esprit entrepreneurial. J’ai aussi eu la chance de croiser des personnes qui m’ont encouragé à prendre des risques et à évoluer. Aujourd’hui, je suis associé à des partenaires aux compétences complémentaires aux miennes, ce qui représente une vraie force. Partager aussi bien les succès que les défis est un atout précieux dans cette aventure


Vous n’en seriez pas arrivé là si… ?

Je n'en serais pas arrivé là sans ce bagage de formation qui allie STAPS et DEJEPS. C’est aussi pour cela que je prends beaucoup d’alternants issus de STAPS. Ils ont déjà un bac+3, donc un bagage intéressant, et ensuite, avec leur master en développement territorial, ils apprennent à s'ouvrir et à créer des choses. D’ailleurs, certaines idées que j’ai mises en place viennent de ces jeunes esprits.

Je n'en serais pas arrivé là aussi sans une vision claire dès le début. Je savais que je voulais gérer plusieurs clubs et créer quelque chose dans le sport. J'ai eu la chance de découvrir le padel via l'université. C’est en voyant son succès en Espagne que je me suis dit qu'il fallait l'implanter en France. Le padel est plus accessible que le tennis, et c’est un jeu amusant, moins intense physiquement, qui permet à plus de gens de participer.


Avez-vous un message pour les étudiants et jeunes diplômés Université Côte d’Azur ?

Il faut savoir être patient, ne pas vouloir sauter les étapes mais aussi être capable de prendre des risques. Si on ne prend jamais de risques, on ne réussit jamais. En bref, quand on a une idée il ne faut pas hésiter et tenter de tout mettre en œuvre pour y arriver.


Quelle est votre devise ?

Le travail paie toujours. 
Il faut être rigoureux et persévérant, même si les résultats tardent parfois. C’est ce que je transmets aux jeunes que je rencontre. Beaucoup veulent atteindre des postes élevés rapidement, mais il faut accepter que cela prenne du temps. Comme je le disais, le travail permet de progresser échelon par échelon.