Interview d’alumni #19 : Jean-Philippe Espallargas, Avocat en droit du travail et des affaires
- Alumni
le 8 juillet 2025
Jean-Philippe Espallargas est avocat en droit du travail et des affaires. Diplômé de l’EUR LexSociété, il met aujourd’hui sa rigueur juridique et son engagement au service des entreprises et des particuliers. Découvrez son parcours inspirant, entre réorientations, persévérance et passion du droit !
POUVEZ-VOUS VOUS PRÉSENTER ?
Je m’appelle Jean-Philippe Espallargas, je suis avocat depuis quelques mois. Avant cela, j’ai été étudiant à l’Université Côte d’Azur à partir de 2014. J’ai commencé par une première année en faculté d’économie, l’équivalent d’ELMI aujourd’hui. J’y ai fait un an avant de me réorienter en faculté des lettres, où j’ai obtenu une licence en Langues Étrangères Appliquées. Ensuite, je me suis réorienté une nouvelle fois vers la faculté de droit, où j’ai recommencé à zéro : j’ai repris une licence, puis un master 1 en droit privé et un master 2 en droit des différends de l’entreprise et du travail.
AVEZ-VOUS UN SOUVENIR MARQUANT DE VOS ANNÉES D’ÉTUDES ?
Ce n’est pas une anecdote au sens strict, mais plutôt un moment fort de mon parcours universitaire. C’était la réception de mes résultats d’admission à l’école d’avocats, fin 2022. Cela a marqué la fin d’un long processus, de nombreuses années d’études, et symboliquement la fin de ma formation à l’Université Côte d’Azur, même s’il me restait encore mon master 2 à terminer. C’était une vraie consécration.
EN QUOI CONSISTE VOTRE MÉTIER ?
J’accompagne entreprises et particuliers dans la création de sociétés, la rédaction de contrats, les contentieux commerciaux ou encore les questions de propriété intellectuelle (littéraire, artistique ou industrielle). J’interviens à la fois en amont, en conseil pour prévenir les litiges, et en aval, dans la gestion des contentieux, dans le rôle classique de l’avocat.
Mes journées commencent généralement vers 9h au cabinet. Je traite mes mails, j’organise mes priorités puis je me consacre à la production : recherches juridiques, rédaction d’actes, analyse de dossiers. Certaines journées incluent des audiences, que je prépare en amont. J’exerce également comme chargé d’enseignement à la faculté de droit, en licence 3 et master 1, sur des thématiques liées au droit social.
COMMENT VOS ÉTUDES VOUS ONT-ELLES PRÉPARÉ À CE QUE VOUS FAITES AUJOURD’HUI ?
Il y a deux dimensions. D’abord, la dimension académique : l’enseignement à la faculté m’a permis de me constituer un socle solide de compétences juridiques, d’acquérir les premiers réflexes d’analyse, d’apprendre à dégager les solutions juridiques possibles dans une situation donnée. C’est essentiel et ça ne s’improvise pas.
Mais il y a aussi tout ce que j’ai appris en dehors des cours, dans le cadre universitaire. J’ai été engagé dans des associations étudiantes, j’ai exercé un mandat de vice-président étudiant à Université Côte d’Azur. Ces expériences m’ont appris à m’exprimer, à négocier, à communiquer, à écouter. Ce sont des compétences précieuses aujourd’hui dans ma pratique professionnelle.
QU’EST-CE QUI VOUS DONNE ENVIE DE VOUS LEVER LE MATIN ?
Je pense que lorsqu’on est avocat, on est là pour endosser une partie du fardeau des autres. On les accompagne dans des moments souvent complexes. Par exemple, en ce moment, j’accompagne une personne en droit du travail dans une phase de négociation avec son employeur : elle est dans une situation de privation totale de revenus, en grande détresse financière.
Il y a aussi des dirigeants dont les entreprises rencontrent de graves difficultés, parfois au bord du dépôt de bilan. Être présent à leurs côtés dans ces moments-là, c’est essentiel. Même si le droit du travail et le droit des affaires ne sont pas toujours perçus comme très humains, je trouve qu’il y a une véritable utilité sociale dans ce métier. Et c’est cela qui me fait me lever le matin.
QUEL MESSAGE AIMERIEZ-VOUS TRANSMETTRE AUX ÉTUDIANTS ACTUELS ?
Je dirais que mon parcours en est un bon exemple : il a été sinueux, jalonné de réorientations, de remises en question. J’ai fait trois facultés différentes avant de devenir avocat. Il ne faut pas avoir peur de changer de voie. Ce n’est pas grave de recommencer, d’explorer autre chose, de faire des passerelles. Parfois, les choix initiaux sont dictés par les parents, mais c’est votre avenir à vous que vous êtes en train de construire. Il faut s’écouter et ne pas se brider. Garder l’esprit ouvert est fondamental.
VOUS N’EN SERIEZ PAS ARRIVÉ LÀ SI…
Si je n’avais pas changé. Je viens d’un bac STMG, souvent vu comme menant à des études courtes. À l’époque, je ne me projetais pas dans un parcours long. Mais avec le temps, la maturité, l’expérience, j’ai évolué. J’ai pris goût au travail, j’ai trouvé ma voie. Et trouver sa voie permet de s’y engager à fond. Cette transformation, je la dois à ces changements successifs, à cette progression personnelle.
QUELLE EST VOTRE DEVISE ?
Liberté, égalité, fraternité.