Meggy HAYOTTE

Meggy Hayotte est Doctorante au Laboratoire Motricité Humaine Expertise Sport Santé (LAMHESS) de l'Université Côte d'Azur sous la supervision du Pr Fabienne d'Arripe-Longueville. Elle est soutenue par une bourse doctorale de la Région Sud Provence-Alpes Côte d'Azur, et co-financée par l'association Azur Sport Santé. Ses travaux portent sur l’acceptabilité et les effets des technologies de l'information et de la communication dans la promotion de l’activité physique-santé chez des populations vulnérables (i.e., seniors, patients atteints d'obésité). 

Promotion de l’activité physique par la visioconférence chez les seniors en milieu rural : perceptions croisées des seniors et des décideurs politiques
 
Résumé :
L’engagement durable des seniors dans un mode de vie actif est un phénomène complexe impliquant une pluralité d’obstacles et de facilitateurs physiques, psychologiques, et environnementaux. La visioconférence semble être une solution prometteuse en termes d’acceptabilité et d’efficacité pour promouvoir l’activité physique (AP) des seniors en milieu rural. L’objectif de cette étude était d’explorer, au travers des perceptions des seniors et des décideurs politiques, les mécanismes d’acceptabilité de l’AP en visioconférence pour les seniors en milieu rural. 
Des seniors (n=10) et des décideurs politiques (n=10) de 11 villes rurales des Alpes-Maritimes ont participé à l’étude. Des entretiens semi-directifs ont été menés, avec comme support une présentation vidéo d’une séance d’AP en visioconférence. Les entretiens ont été structurés selon trois thématiques : (a) les avantages perçus de la technologie, (b) les obstacles perçus, et (c) les intentions d’utilisation. Les entretiens ont été retranscrits verbatim et codés à partir d’une analyse de contenu à la fois déductive et inductive.
Plusieurs conditions favorables ou défavorables au développement d’interventions d’AP par visioconférence ont été identifiées à partir de trois types de caractéristiques : (a) celles des seniors ; (b) celles de la technologie ; et (c) celles de la commune et de l’environnement. Certaines des conditions sont identifiées à la fois par les seniors et les décideurs (e.g., virtualité de la relation avec l’encadrant ; solution à l’éloignement géographique). Cette étude montre que le développement de l’AP en visioconférence et son acceptabilité par les seniors dépendent d’une pluralité de facteurs en phase avec le modèle socioécologique de la promotion de la santé.