Thème 1 : la performance sportive de haut niveau
Au-delà des domaines d’applications directs visant l’amélioration des performances chez les sportifs de haut niveau, et ses répercussions potentielles en termes de pratique de masse (e.g. hausse marquée de licenciés suite à des résultats en compétition internationale), l’étude de la performance sportive constitue un modèle pertinent d’exploration des fonctions motrice, neuromusculaire, cardiovasculaire et cognitive.
- Optimisation de la Performance Sportive de Haut Niveau
L’objectif de cette thématique est de comprendre et optimiser les déterminants de la performance sportive de haut niveau (HN, pratique de compétition au plus haut niveau national et international). Cette approche implique le développement de modèles théoriques spécifiques, et/ou l’adaptation de modèles existants à la singularité des populations étudiées, dont le niveau d’adaptation physiologique est très élevé, et les marges de progression réduites. La ligne directrice de ce thème est qu’une meilleure compréhension des mécanismes de la performance sportive HN peut permettre son optimisation (notamment par une amélioration des processus d’entrainement) et une réduction du risque de blessure.
- Fatigue, Exercice et Cognition
Cette thématique a pour objectif d’étudier les relations d’interdépendance entre l’exercice physique, la fatigue et les fonctions cognitives. En se basant sur des compétences multidisciplinaires issues notamment de la physiologie de l’exercice et des neurosciences cognitives, nous cherchons à élucider les déterminants et les manifestations psychophysiologiques de l’exercice fatigant. L’objectif appliqué découlant de cette approche mécanistique est d’arriver à proposer des interventions individualisées (e.g. entrainement sportif, réhabilitation à l’effort, stratégies nutritionnelles, stratégies de prévention du déclin cognitif) permettant d’agir spécifiquement sur les mécanismes sous-jacents de la fatigue, que ce soit dans un cadre de performance sportive ou de santé.
Thème 2 : Activité physique à des fins de santé
Afin d’améliorer l’état de santé et la qualité de vie des populations vulnérables, de limiter les effets délétères de l’avancée en âge, l’apparition des maladies chroniques et/ou la survenue de troubles secondaires, les conférences de consensus recommandent la pratique régulière et adaptée d’activité physique au sein de dispositifs globaux proposés par l’OMS (2010).
- Déficiences Motrices et Activité Physique
Une déficience motrice est « une atteinte (perte de substance ou altération d’une structure ou fonction, physiologique ou anatomique) de la motricité, c’est-à-dire de la capacité du corps ou d’une partie du corps à se mouvoir ou à se maintenir dans une position donnée de façon ordinaire, quels que soient le but et la fonction du mouvement produit ou du positionnement obtenu ». De nombreuses pathologies peuvent induire une altération du fonctionnement du système neuromusculaire à l’origine de faiblesses musculaires et/ou d’une perte de puissance et/ou d’une intolérance à l'effort. Ce sont ces altérations qui engendrent des déficiences motrices, soit de manière directe en altérant la commande nerveuse (e.g., Sclérose En Plaques ; SEP) et/ou les propriétés musculaires (e.g., Dystrophie Musculaire Facio-Scapulo-Humérale ; DMFSH), soit de manière indirecte en provoquant une baisse des ressources énergétiques disponibles et/ou une baisse du niveau d’activité physique (e.g., mucoviscidose).
Les causes et les conséquences de ces déficiences motrices sont généralement multifactorielles. Or, la plupart des travaux s’intéresse à cette problématique de manière disciplinaire. Au sein de notre laboratoire, nous nous inscrivons dans une approche pluridisciplinaire des déficiences motrices avec une focalisation sur le rôle de deux paramètres : la plasticité neuromusculaire étendue à la fonction motrice globale et l’implication des facteurs psycho-sociologiques. Si ces mécanismes peuvent être étudiés de manière distincte, l’objectif est aujourd’hui d’envisager leurs relations.
- Promotion de la Santé par l'Activité Physique
Les travaux de recherche sur la promotion de l’activité physique à des fins de santé portent classiquement sur deux types de déterminants de la pratique, envisagés distinctement : les motivations individuelles et les facteurs liés à l’environnement (social, culturel, structurel, politique). Le développement de connaissances scientifiques liées à ces déterminants vise, d’une part, à favoriser l’adoption de nouveaux comportements contribuant à l’amélioration de la santé, et d’autre part, à développer des politiques ou aménagements incitatifs à la pratique d'activités physiques. Les approches socio-écologiques défendent principalement l'idée qu'une promotion efficace doit agir simultanément et de façon complémentaire sur plusieurs facteurs et à des échelles différentes (Richard et al., 1996, 2011). Elles combinent ainsi, dans une recherche d'optimisation et de cohérence, des actions sur les facteurs personnels, sociaux, organisationnels, communautaires, territoriaux, environnementaux et politiques. Dans cette perspective multifactorielle, elles mettent clairement en avant l'idée qu'une importance significative doit être donnée aux stratégies politiques et sociales afin de soutenir les stratégies individuelles, trop longtemps considérées comme seul levier d'action. Les travaux de l’équipe portent à la fois sur les facteurs psychosociaux de l’engagement (ou non engagement) dans l’activité physique (AP) des populations vulnérables et sur les conditions sociales et environnementales de cet engagement (ou non engagement) et du développement territorial de l’activité physique-santé.
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