Clap de fin pour la deuxième édition d’“En route vers la COP Climat” en présence de la glaciologue Heïdi Sevestre

Matinée Événement “En route pour la COP Climat. De Nice à Bakou, en passant par l'Arctique : décryptage scientifique et éclairages artistiques des enjeux climatiques”

Ce lundi 16 décembre, le théâtre du Château de Valrose accueillait donc une invitée d’honneur : la glaciologue Heïdi Sevestre. Retour sur la matinée !

Plus de cent personnes sont venues assister à la conférence d’Heïdi Sevestre, qui a présenté ses recherches sur les glaciers et leur vulnérabilité face au changement climatique. Cette présentation, aussi passionnante qu’alarmante, a permis de mettre en évidence le rôle primordial de la cryosphère pour garantir l’équilibre climatique et naturel de notre planète. La glaciologue, qui dévoue maintenant une grande partie de sa vie à sensibiliser les décideurs et la société civile, a ainsi souligné l’urgence d'agir face à ces changements à toutes les échelles.

L’art étant un objet essentiel de l’appropriation des enjeux de lutte contre le changement climatique et de préservation de l’environnement, un temps dédié à la présentation de deux projets a suivi la conférence.  

Le photographe Olivier Anrigo, de l’association Wildflife Interactions est ainsi venu nous présenter son travail ainsi que son projet "L’Arctique : sentinelle du dérèglement climatique", dont une partie des œuvres sera exposée au Petit Valrose pendant le mois de janvier.   

La chorégraphe, danseuse et apnéiste Amal Alnabwany est également venue parler de son court-métrage « Néréides », dont la sortie devrait coïncider avec la tenue de la Conférence des Nations Unies sur les Océans, qui aura lieu à Nice en juin 2025.

Enfin la matinée s'est conclue autour d’une table ronde en présence des membres de la délégation d’Université Côte d’Azur partis à la COP29. Saranne Comel, Jean-Christophe Martin, Erwin Franquet, accompagnés d'Heïdi Sevestre, ont ainsi répondu aux questions de deux étudiantes d'Université Côte d'Azur : Nawel Belkessa, doctorante en radiochimie environnementale à l'Institut de Chimie de Nice, et Abir Khribich, doctorante en sciences économiques au GREDEG. Les échanges ont permis de rendre compte du rôle, du périmètre et des mécanismes de la COP, ainsi que de la capacité des universités et des organismes de recherche à porter la science au plus proche de la prise de décision au niveau local et international.  
 

Une délégation d’Université Côte d'Azur à Bakou pour la COP29

Depuis plusieurs années, Université Côte d’Azur s’engage activement dans la diplomatie scientifique pour placer l’établissement - et plus largement le monde scientifique et académique - en capacité d’influencer les processus de prise de décision sur des enjeux globaux.  

Dans cette optique, une délégation de chercheurs et d’experts de l’Université participe chaque année à la COP (Conférence des Parties). Les délégués ont porté aux plus hautes instances mondiales la position de l’Université en tant qu'organisation observatrice de la CCNUCC. Université Côte d'Azur souhaite être un acteur proactif, pourvoyeur de solutions pour les décideurs politiques.

La délégation Université Côte d’Azur  

• Cécile Sabourault, Vice-Présidente chargée du Développement International et Europe
• Erwin Franquet, Vice-Président chargé des Transitions environnementales et sociétales
• Jean-Christophe Martin, Professeur de Droit International et Européen, Directeur de l’IdPD
• Saranne Comel, Directrice Opérationnelle du Programme International et Europe de l’Initiative d’Excellence
• Christophe Den Auwer, Directeur de l'Académie d'Excellence "Espace, Environnement, Risques et Résilience"
• Christophe Mocquet, Directeur du MSc MARRES
• Augustin Huot de Saint-Albin, Chargé de Mission du Programme International et Europe de l’Initiative d’Excellence

Renforcer le rôle de la science et des Universités  

Au même titre que les deux dernières années, Université Côte d'Azur est partenaire du Pavillon "Science for Climate Action" aux côtés de la philanthropie Cortes Solari, le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) et l'Organisation Météorologique Mondiale des Nations Unies (OMM). Dans ce cadre, le rôle d’Université Côte d’Azur est notamment de s’assurer que l’expertise scientifique nécessaire est présente lors des panels de discussion. Les représentants de l’Université ont ainsi co-organisé et participé à de nombreuses tables-rondes sur des thématiques telles que la biodiversité marine, la résilience, la transdisciplinarité, la décarbonisation, ou l’enseignement supérieur. Université Côte d’Azur a également mobilisé son réseau universitaire, notamment U7+ afin que la science soit toujours représentée dans les panels de discussion.  

L’intégralité de ces tables-rondes peut être consultée en ligne sur le site de la Fondation Cortes Solari.

Par ailleurs, avec l’adoption par la Présidence d’une COP pour la première fois d’une journée thématique « Science, Technology and Innovation/Digitalization », les représentants ont souhaité rendre compte de la traduction concrète d’une journée ce thème. Le travail de restitution est accessible sous forme d’un dossier qui fait état de la prise en compte de la Science à la COP, un jour consacré à la Science.  

Découvrir le rapport "La Science à la COP Climat vue par une Université"

Outre la contribution scientifique, Université Côte d’Azur s’implique aux côtés de ses partenaires afin de renforcer la place et le rôle accordés aux universités en qualité d’institution. Pour cela, Université Côte d’Azur a organisé avec U7+ ainsi que trois autres réseaux d’Universités (Second Nature, UC3 et Cloud Network) un événement officiel de l’UNFCCC portant sur le rôle des universités dans la lutte contre le changement climatique. Similairement, Université Côte d’Azur a participé à un panel organisé par l’Université Laval au Pavillon Canadian portant là aussi sur le rôle clef des universités.  

Enfin, Université Côte d’Azur représente U7+ au sein d’une initiative intitulée Réseau de réseaux des Université pour le Climat. Ce réseau composé d’une trentaine de réseaux actifs sur les questions climatiques a pour objectif de positionner l’enseignement supérieur et la recherche sur l’agenda politique des Présidences successives de la COP Climat. Le temps fort du réseau a été accueilli par l’Université ADA en qualité de pilote du réseau des Universités Azerbaidjanaise mobilisée dans le cadre de la COP.   
 

Le site Université Côte d’Azur se mobilise en miroir de la COP

Cette année encore, en miroir du déplacement de la délégation à Bakou, différentes équipes et composantes du site Université Côte d’Azur ont portés toute une série d’événements dans le cadre d’une nouvelle édition d’« En route pour la COP Climat », avec le soutien du Programme International de l’Initiative d’Excellence.  


Séminaire Inaugural de l’Académie 3 

Comme en 2023, “En route pour la COP climat” a démarré avec la tenue le 27 septembre du Séminaire Inaugural de l’Académie d’Excellence “Espace, Environnement, Risques et Résilience", qui a invité trois chercheurs et chercheuses à venir présenter leurs projets, avec une nouveauté : l’intervention de la poétesse Lou Nils entre les différentes interventions.  

Ainsi, la Professeure agrégée de Sciences de la Vie et de la Terre Faustine Gendron est venue présenter l’initiative “Faire vivre une campagne océanographique à des collégiens et lycéens“. A son tour, Marine de Guglielmo Weber, Chercheuse environnement, énergie et matières stratégiques à l’Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire, a partagé ses recherches en intervenant sur le thème “Géo-ingénierie : croyances, promesses et risques de la modification du climat”. Et enfin, Lorenzo Stievano, Professeur en chimie des Matériaux, Nanostructures, Matériaux pour l'Energie à l'Institut Charles Gerhardt Montpellier a exposé ses travaux : “Stockage, électrochimie de l'énergie et batteries : implications dans la transition écologique”.  


Opérations de sensibilisation sur les campus

La mission Ecoresponsable, déjà engagée tout au long de l’année pour sensibiliser la communauté d’Université Côte d’Azur aux comportements et gestes respectueux de l’environnement, a intensifié ses activités, en installant notamment de nombreux stands sur les campus pendant tout le mois de novembre. La communauté a ainsi été invitée à découvrir les enjeux, à travers des ateliers courts : « fresque du numérique », « 2030 glorieuses », ou « inventons nos vies bas carbone ». L’Observatoire de la Transition Ecologique et Citoyenne de la Côte d’Azur est venue renforcer cette dynamique en proposant une « fresque des enjeux du 06 ».

Dans le cadre de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, la mission Ecoresponsable a également mis en place une action de ramassage des déchets sur le Paillon, suivie d’une caractérisation des déchets avec la Fondation Andurrand via un protocole scientifique, et de la collecte par le Service Propreté de la Métropole Nice Côte d'Azur.

Plusieurs repair cafés, des gratiferia et des sessions d’initiation au compostage ont également eu lieu.


Événements à Nice et à Sophia Antipolis

Fin novembre, plusieurs personnels du site (formés au préalable), ont organisé la première édition azuréenne de “Ma Terre en 180 minutes”. Cet atelier collaboratif issu du monde académique, permet de se projeter et de construire des scénarios de réduction de notre empreinte carbone. Véritable outil de transformation des pratiques au sein de l’Enseignement Supérieur et des organismes de Recherche, il permet d’amorcer, de manière ludique, des discussions autour de l’empreinte carbone d’un laboratoire en questionnant les déplacements et les activités et en proposant des mesures concrètes à mettre en œuvre pour réduire cette empreinte de 50% d’ici 2030 au plus tard. 

Une table-ronde, portée et modérée par Martine Olivi, Chargée de Recherche à l’Inria, a eu lieu le 2 décembre au Learning Center SophiaTech, en présence d’une trentaine de participants, sur le thème « Croissance économique ou habitabilité de la planète : faut-il choisir ? ». Les échanges, auxquels participaient Ali Douai (Maitre de Conférences en Sciences Economiques au GREDEG), Aura Parmentier, (Maîtresse de Conférences en Stratégie et Organisation au GREDEG), et Nadia Maïzi (Professeure en Modélisation des systèmes énergétiques, Directrice du Centre de Mathématiques Appliquées de MINES ParisTech), ont permis de confronter plusieurs visions de notre modèle économique à l’échelle internationale et des moyens pour enclencher une dynamique de création de richesses en phase avec les enjeux environnementaux.  
  Le 5 décembre, Université Côte d’Azur s’est déplacée au cinéma Variétés le temps d’un soir, pour un ciné-débat autour du film “Captain Fantastic”, de Matt Ross, sorti en 2016. Cette œuvre, impertinente et profonde, interroge notre rapport à l’éducation, à la vie en société et à nos modes de vie. Après la projection, qui a réuni une soixantaine de personnes, un temps d’échange a été organisé autour de la thématique habiter, animé par Jean-Paul Aubert (EUR CREATES), Jean-Michel Benattar (CI3P), Valérie Bougault (Laboratoire LAMHESS), Luigi Flora (CI3P), Johann Tetart (Médecin) et Céline Tisseur (Laboratoire RETINES).  

Cette projection était la première d’un cycle de 3 ciné-débats. Les deux suivantes se dérouleront courant 2025.
  En savoir plus !  

L’équipe présente sur place avait aussi comme mission de faire vivre la COP de l’intérieur à la communauté d’Université Côte d’Azur. Outre les interventions de nos experts, tous se sont pris au jeu d’expliquer les coulisses de la COP dans une série de vidéos publiées sur la chaîne Youtube d'Université Côte d'Azur (En direct de la COP).

La presse s’est aussi intéressée à la présence d’Université Côte d’Azur à Bakou, notamment Nice Matin qui a interrogé plusieurs membres de la délégation :  

• "La science est présente et regarde": les confidences de l'Université Côte d’Azur depuis la COP29 à Bakou
• "On trouve dans la mer, les écosystèmes qui ont la plus grande valeur": la préservation de l’Océan à un tournant, rappelle un membre de la délégation de l’Université Côte d’Azur à la COP29
• COP 29: pourquoi les regards sont déjà tournés vers l’an prochain