Innov&Sea : comment évaluer la toxicité des produits déversés dans le milieu marin ?
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Publié le 18 juin 2025–Mis à jour le 18 juin 2025
Date(s)
le 18 juin 2025
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Innov&Sea apporte une solution technologique aux entreprises souhaitant estimer l’impact de leurs activités sur les écosystèmes marins.
La préservation des fonds marins et des littoraux, un enjeu majeur
Leur dégradation affecte les politiques d’aménagement et environnementales ainsi que de développement économique des territoires maritimes. D’ailleurs, « Assurer la résilience des territoires et des écosystèmes maritimes ou littoraux » et « Soutenir la compétitivité de notre économie maritime et littorale bleue » sont deux des grandes priorités voulues par l’Etat pour les 6 ans à venir. Elles sont inscrites dans la Stratégie nationale pour la mer et le littoral 2030 (SNML).
En proposant une méthode d’évaluation de la toxicité des produits et polluants déversés dans le milieu marin, Innov&Sea, financée par le programme Innovation de l’IdEx d’Université Côte d’Azur, via l’appel à projet Start-Up Deeptech, tente d’apporter des réponses aux acteurs privés, comme publics, engagés dans cet immense défi qu’est la sauvegarde de la biodiversité marine.
Une solution technologique aux entreprises
Cette solution consiste à évaluer in vitro la cytotoxicité d’une substance sur deux cultures cellulaires issues d’un organisme marin symbiotique, l’anémone de mer Anemonia viridis, à savoir ses cellules animales, et ses microalgues (des dinoflagellés photosynthétiques). Ainsi, un industriel (notamment dans les domaines de la cosmétique) a la capacité de mesurer les effets des ingrédients constituant ses produits sur un environnement biotique, et de proposer des formulations plus respectueuses de la biodiversité marine.
En outre, cette méthode permet : l’obtention de résultats précis et complets en seulement 2 semaines et l’évaluation d’une gamme étendue de niveaux de toxicité des produits ; le tout en étant elle-même éco-responsable. En effet, l’écotoxicité évaluée par des tests in vitro, c’est à dire exclusivement sur des cellules en culture, permet de respecter la règle des « 3R » (« Reduction, Replacement, Refinement ») et de ne pas impacter la biodiversité marine, offrant ainsi une alternative aux méthodes utilisant des animaux marins vivants. La technologie développée par Innov&Sea est le résultat de 8 années de recherche en laboratoire, portées par le CNRS, Université Côte d’Azur et Sorbonne Université. Elle est à ce jour la seule méthode non invasive de test d’écotoxicité sur un organisme marin, et par conséquent, la seule à s’inscrire pleinement dans l’Objectif deéveloppement Durable numéro 14 des Nations-Unies « Vie aquatique ».
A propos d'Innov&Sea
Innov&Sea, créée en 2023 par Pauline Cotinat, Emmanuel Michelot, Stéphanie Barnay-Verdier et Paola Furla, a vu sa première année d’exercice couronnée par d’importants contrats avec plusieurs entreprises de cosmétiques azuréennes et nationales, ainsi que par l’obtention de plusieurs prix et récompenses (Finaliste des Cosmetic Victories 2023, lauréate du Challenge Cosmé-Tech 2023 de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, lauréate du Prix Entrepreneuriat dans la Recherche de la Métropole Nice Côté d’Azur, ou plus récemment lauréate du Monaco Ocean Protection Challenge). Sa phase d’accélération pour l’année 2025 sera renforcée par l’obtention de nouveaux contrats à l’échelle nationale mais aussi internationale dans le domaine de la cosmétique, et également par le déploiement de sa solution sur de nouveaux marchés tels que la biosurveillance marine (via un financement « Bourse French Tech Emergence » de Bpi France). Grâce au développement de son business et au lancement d’activités de R&D, Innov&Sea prévoit d’ailleurs l’embauche d’au moins 2 nouveaux collaborateurs d’ici un an.