Le projet "Simplification" au service de la recherche et des personnels sur le site Université Côte d'Azur

Université Côte d’Azur a été choisie comme site pilote pour identifier des voies de simplification et élaborer un plan d’action destiné à mettre en œuvre des mesures pratiques visant à épurer et alléger le système actuel.
Objectif : libérer du temps et de l’énergie pour les personnels, en particulier dans les laboratoires de recherche, mais aussi dans les services centraux.

« Le ministère a identifié un certain nombre de sites pilotes pour tester des processus organisationnels qui vont améliorer et simplifier la vie des chercheurs mais aussi des personnels administratifs, » explique Noel Dimarcq, responsable du projet. « Cela nous tient à cœur de dire qu’on simplifie sur toute la chaîne : si on simplifie uniquement la vie des labos en complexifiant celle des services, on sait que ça ne tient pas. »

Une approche globale, du local au national

Le projet s’inscrit dans une dynamique multi-niveaux. Si l’Université coordonne le chantier en tant que site pilote, elle le fait en étroite coopération avec les organismes nationaux partenaires. « On travaille main dans la main avec les établissements partenaires pour résoudre les problèmes, aussi bien en interne qu’aux interfaces entre les différentes tutelles. Certaines solutions nécessitent des évolutions nationales : nous collaborons donc avec le ministère dans le cadre de groupes de travail pour faire évoluer les réglementations lorsque c’est nécessaire. »

Trois phases pour des résultats concrets

Le chantier, suivi par le Comité de Coordination Opérationnelle (CCO), se structure en trois grandes étapes :

• Phase 1 : identification des problèmes à travers une enquête menée auprès des unités de recherche et des services.
• Phase 2 : diagnostic approfondi et élaboration de solutions par thématique.
• Phase 3, en cours depuis septembre 2024 : du diagnostic à l'action ; déploiement des solutions par les groupes d'action, baptisés "Simplaction".

Aujourd’hui, plus de 70 actions sont identifiées, avec un suivi régulier pour mesurer l’avancement : « Chaque mois, on voit les camemberts de suivi évoluer, avec le nombre de solutions mises en place qui augmente progressivement. Nous sommes dans une dynamique des petits pas : on met en œuvre, on stabilise, puis on avance. »

Redonner du temps à la recherche

Au cœur de cette démarche : renforcer l’efficacité du système de recherche français, trop souvent ralenti par des procédures lourdes. « On sait que les chercheurs passent beaucoup de temps à faire autre chose que de la recherche : demander des devis, justifier, surjustifier… Nous voulons alléger ces contraintes pour leur redonner du temps. C’est un enjeu majeur pour améliorer notre positionnement international sans nécessairement augmenter les budgets. »

Le chantier encourage également un changement d’état d’esprit : « Le mot-clé, c’est la confiance. On veut passer d’un système où l’on vérifie tout a priori à un système où l’on fait confiance a priori et où l’on vérifie a posteriori, pour permettre plus de fluidité et de réactivité. »
 

Une dynamique pérenne

Le 23 juin 2025 marque une étape importante du projet, avec un événement organisé pour reconnaître l’implication des quelque 130 personnes ayant contribué au chantier. Mais, insiste le chef de projet : « Ce n’est pas une clôture. Pour moi, c’est même un commencement. Nous avons lancé une dynamique qui va se poursuivre. L’enjeu est que la simplification devienne un réflexe au quotidien. »

Un travail est également en cours pour garantir la pérennisation de la démarche : « On ne veut pas que cela retombe comme un soufflé à la fin du mode projet en 2026. Nous avons mis en place un groupe de travail dédié, pour que la simplification soit durable et continue. » Ainsi, le chantier "Simplification" sur le site Université Côte d’Azur illustre une approche innovante et collective, au service d’une recherche plus efficace et d’une administration plus agile.

En savoir plus