Le lithium : un lien inattendu entre santé marine et santé humaine

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Publié le 17 juin 2025 Mis à jour le 17 juin 2025
Date(s)

le 16 juin 2025

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Le lithium, un lien inattendu entre santé marine et santé humaine et un polluant émergent aux effets méconnus sur les océans.

Un métal sous surveillance

Nos océans subissent de nombreuses pressions environnementales, principalement dues aux activités humaines qui ont des conséquences sur les écosystèmes marins. Parmi les polluants émergents, le lithium. Son extraction intensive et son utilisation croissante posent des questions sur ses conséquences à long terme sur les écosystèmes marins. 

Nathalie Vigier, chercheuse au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-Mer (LOV) cherche quant à elle à identifier le rôle du lithium dans les processus biologiques et plus particulièrement son impact toxicologique sur les écosystèmes marins.

Mais à quoi servent ces recherches ?

Elles permettent d'évaluer l'influence de la présence du lithium sur les espèces marines et côtières de ces zones. 

Et que montrent les résultats ? 
Les résultats montrent que les organismes filtreurs, tels que les moules et les huîtres, accumulent davantage le lithium. 

 

Des outils pour anticiper la pollution au lithium

Ils ont modélisé la contamination des écosystèmes côtiers pour anticiper les effets d’une augmentation du lithium dans les océans, et évaluer son impact potentiel sur la biodiversité marine, à l’échelle locale et globale. Ces travaux ont été présentés en juin 2025 lors du congrès scientifique avant la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), et sont essentiels pour orienter les politiques de conservation et de gestion des milieux aquatiques.

Par ailleurs, le lithium, utilisé depuis des décennies en médecine pour traiter les troubles bipolaires, agit sur la régulation des neurotransmetteurs dans le cerveau. Les chercheurs analysent ses effets biologiques, notamment son transport ionique au niveau cellulaire, afin d’optimiser les traitements et réduire les effets secondaires.

En combinant géochimie, biologie, océanographie, physique et médecine, ces équipes espèrent mieux comprendre et gérer l’impact du lithium, tant sur la santé des océans que sur celle des humains.