"ACT", Adaptation aux Changements Climatiques

Pourquoi un tel écart entre préoccupation environnementale et mode de consommation ?

ACT est un travail de recherche qui propose d’analyser le rôle des émotions et des différents facteurs physiologiques dans le processus de prises de décision des consommateurs en matière de sauvegarde de l’environnement.
 



Comprendre comment les citoyens perçoivent les risques liés au changement climatique et s’adaptent psychologiquement à ceux-ci revêt une importance capitale pour mettre au point une stratégie cohérente visant à réduire les émissions de carbone et à renforcer la résilience au changement climatique.

A ce titre, les chercheurs impliqués dans le projet ACT se penchent sur l'étude des facteurs qui sous-tendent l’écart entre les préoccupations liées au changement climatique et les actions des consommateurs en France.

Pour comprendre la raison de cet écart persistant, des chercheurs issus de disciplines différentes se mobilisent. Il sont membres du laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales (LAPCOS), du Groupe de Recherche en Droit, Economie, Gestion (GREDEG) ou encore de l'Institut de Biologie Valrose (iBV), et des écoles de commerce de SKEMA et EDHEC.

Afin de mettre en lumière le processus décisionnel qui entre en jeu dans le comportement de consommation de produits « vert », l'équipe impliquée prévoit de s'appuyer sur une enquête réalisée à l'échelle nationale.

Centrée sur les préoccupations environnementales des individus (valeurs, attitudes, etc.) et leur propension à adopter diverses pratiques écologiques durables, cette étude approfondie sur les modes de consommation à la fois individuels et collectifs permettra de comprendre comment les actes d'achats peuvent empêcher ou au contraire encourager les citoyens français à donner suite à leurs préoccupations environnementales.

Déterminer le rôle des émotions

Pour les chercheurs, l'objectif de cette étude étude est aussi d'examiner le rôle moteur des émotions dans les comportements pré-environnementaux. A la suite des résultats obtenus, des préconisations seront rédigées. Ces recommandations ont pour objectif d'aiguiller les politiques publiques à élaborer des stratégies de communication efficaces afin d’amener les citoyens à faire de meilleurs choix pour eux-mêmes, pour l’environnement et pour la société en général.
 

Pour mener à bien ce projet, l'équipe impliquée dans ACT décline le travail de recherche autour de trois volets :

1/ Analyse poussée des résultats d'une enquête nationale réalisée du 5 au 17 juillet 2017 via des questionnaires sur les comportements de consommations des consommateurs français;

2/ Conduite d'entretiens par des experts avec des citoyens français; 

3/ Conduite d'expériences en laboratoires sur des sujets humains pour mieux comprendre les déterminants des comportements de consommation des produits écologiques.

Cette dernière étape fait appel à un grand nombre de participants afin de déterminer le rôle des émotions via des tests physiologiques et la mesure des taux d'hormones. Cette approche est novatrice. En effet, jusqu’à ce jour, aucune étude n’a examinée le rôle moteur des émotions dans les comportements pré-environnementaux, notamment à cause de la complexité des phénomènes émotionnels. 

Avec ce travail de recherche, le consortium d'ACT ambitionne d'obtenir des résultats dans l'optique de guider les politiques publiques à élaborer des campagnes de communication susceptibles d’amener les citoyens à faire de meilleurs choix pour l’environnement. 

Un consortium d’experts réunis à Nice

Cette étude multidisciplinaire des comportements humains relève de domaines aussi variés que l’économie, la gestion, la psychologie, le marketing, les sciences de l’environnement et du sport. Elle rassemble des chercheurs de la communauté locale (SKEMA, GREDEG, LAPCOS) et internationale (chercheurs de l’Université du Michigan, de l’Université du Massachusetts, de l’Université Griffith...). 

Ce projet transdisciplinaire bénéficiant d'un consortium de chercheurs de très bonne qualité a le potentiel de placer Université Côte d’Azur (UCA) sur la carte des sciences sociales de l'environnement. A cet effet, l'équipe envisage d'organiser un workshop interdisciplinaire international de haut niveau à l’été 2018 en faisant appel aux participants internationaux participant déjà au projet ainsi qu'à d’autres chercheurs de renom.

L’Académie Systèmes Complexes soutient ce projet à fort impact sociétal avec une subvention de 12k€ en finançant le workshop multidisciplinaire ainsi que l’étude expérimentale tandis que l’Académie « Espace, Environnement, Risques et Résilience » finance les deux premiers volets du projet susmentionnés.

Pour plus d'informations aller sur le site de l'Académie "Espace, Environnement, Risques et Résilience" en cliquant ici. 
 

Les principales avancées