Une étudiante et un doctorant d’Université Côte d’Azur participent à une simulation internationale des négociations climatiques organisée par l’Université Laval
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Publié le 7 novembre 2025
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Mis à jour le 7 novembre 2025
Université Côte d’Azur était représentée par une étudiante de master et un doctorant à la simulation de négociations internationales sur le changement climatique organisée par l’École supérieure d’études internationales de l’Université Laval (Canada) du 27 au 31 octobre 2025.
Les deux premiers jours ont permis une mise à niveau théorique afin d’assurer à tous les participants un socle commun de connaissances sur le changement climatique et les négociations internationales. Les deux jours suivants étaient consacrés à la simulation elle-même. Dans le cadre fictif de la COP 30, celle-ci avait pour objectif d’aboutir à un accord climatique plus ambitieux sur la base des Accords de Paris.
Seize étudiants de l’Université Laval ont pris part à l’exercice coordonné par le professeur Dimitrov, ancien diplomate, ainsi qu’un étudiant de l’Université de Liège et les deux participants d’Université Côte d’Azur : Clémence Berthon Jager, inscrite en Master 2 Droit international et européen – parcours Droit de la mer et des activités maritimes, et Thierry Marcotte, doctorant en droit de l’environnement, travaillant sur les problématiques de l’articulation entre droits fondamentaux et protection de l’environnement.
Durant la simulation, Clémence représentait l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), et Thierry incarnait le lobby de l’Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz (IOGP).
« Participer à cette simulation a été une expérience à la fois formatrice, stimulante et parfois frustrante. En incarnant l’IRENA, j’ai ressenti la difficulté de parvenir à un consensus international, même lorsque la volonté d’agir semble partagée. Les débats, souvent intenses, mettaient en évidence la complexité de concilier ambition écologique et réalités économiques, et il m’est apparu que, même dans un cadre fictif, les négociations exigent patience, stratégie et diplomatie. Cette frustration face à la lenteur des avancées s’est toutefois accompagnée d’une réelle admiration pour les négociateurs qui, dans la réalité, doivent sans cesse faire face à ces mêmes obstacles pour défendre la cause climatique. » — Clémence Berthon Jager
« En tant que représentant d’un lobby pétrolier, je n’avais pourtant pas un rôle très difficile à jouer : il me fallait jouer le conservatisme et pousser les pays à adopter des mesures confinant au “greenwashing”. Il me fallait pourtant discuter avec tout le monde : préparer des stratégies avec mes alliés (la Russie, les États-Unis, l’Arabie Saoudite), tout en sabotant les efforts des pays les plus progressistes en matière climatique (les États européens, les pays insulaires). Cette simulation était bien plus qu’un simple jeu de rôle. Nous avons, au plus proche du réel, ressenti les enjeux, les pièges, et la pression immense que les acteurs des négociations climatiques subissent. » — Thierry Marcotte
A l’heure de l’ouverture de la (vraie) COP30, à laquelle une délégation d’Université Côte d’Azur participera, cette opportunité offerte aux deux étudiants illustre la volonté de l’établissement de renforcer ses activités de décryptage, de formation, de sensibilisation et de participation aux négociations internationales. Ces actions s’inscrivent dans la stratégie de diplomatie scientifique menée par l’Initiative d’Excellence d’Université Côte d’Azur, et plus spécifiquement dans les actions « En Route pour la COP Climat ».
La participation de ces étudiants a aussi et surtout été rendue possible grâce au partenariat privilégié entre Université Côte d’Azur et l’Université Laval, qui partagent la même ambition de voir les universités jouer un rôle accru dans les efforts multilatéraux face aux enjeux globaux, notamment face au changement climatique.