Congrès ARIC

« L'interculturel par temps de crises.  Regards croisés à l’aune des bouleversements contemporains »


Porteur du projet

Rania Hanafi (URMIS)
 

Mots-clés

Recherche interculturelle, Mondialisation, Altérité, Crises, Espaces francophones, Migrations, Théorie(s) et pratique(s) interculturelle(s), Réseau international
 

Résumé

Ce XVIIIème congrès de l’ARIC https://congresaric2021.sciencesconf.org/ a pour ambition de réunir des chercheur-e-s et professionnel-le-s francophones Nords-Suds en Sciences-humaines et sociales qui réfléchiront aux enjeux de l’interculturel dans une mondialisation à l’aune des grands bouleversements contemporains par temps de crises. Il est l’occasion de questionner les multiples apports mais aussi les limites d’une épistémologique interculturelle.

Il est une opportunité de réfléchir sur notre manière « d’habiter » le monde (Boni, 2018), en questionnant le rapport à l’Autre, pensée à l’aune des bouleversements contemporains et d’impulser un dialogue interculturel entre chercheur-e-s mais aussi professionnels et acteurs de la société civile des pays du nord comme du sud. Comment sortir d’un « champ de forces » (Foucault, 1976) où se fabriquent des logiques d’inclusion et d’exclusion de l’Autre ? Comment penser autrement notre rapport au monde ? La conception d’un monde « pluri-vers » selon le schème du philosophe Dussel qui nous invite à reconsidérer le monde au prisme de la critique de la modernité (1965). Notre approche de l’interculturel veut s’inscrire dans une réflexion critique de la production épistémique des savoirs. Cette orientation présuppose de sortir d’une grille de lecture ethnocentriste et dominatrice pour élaborer, par une lecture pluridisciplinaire, une amorce d’un discours commun qui se conjugue au pluriel. La relation au monde devient un véritable défi dans une mondialisation qui s’exerce indépendamment des individus où tout inquiète et effraie. La peur domine, face à un avenir incertain, à l’épreuve d’une inflation des crises climatique, religieuse, politique, économique, identitaire, culturelle, sociale, sanitaire (Covid), migratoire, etc., qui agissent dans des espaces-frontières d’interdépendance.

S’interroger sur notre manière d’habiter un monde « pluri-vers » peut permettre aux chercheur-e-s et aux praticien-n-e-s travaillant dans le champ de l’interculturel d’envisager autrement voire de définir différemment leurs objets, leurs méthodes ou plus généralement les phénomènes tels qu’ils émergent ou se manifestent par temps de crises. En s’appliquant à différentes échelles d’analyse, ces crises pourront être diversement appréhendées, vécues, par les individus confrontés à des reconfigurations de leurs identités revendiquées, subies ou encore négociées dans divers contextes culturels et géopolitiques.

Le congrès ARIC privilégie une approche transversale sur le Bassin méditerranéen, l’Afrique, l’Europe, l’Amérique du sud, l’Amérique du nord, le Moyen Orient, l’Asie. Il a pour ambition de saisir notre manière d’habiter le monde au prisme des processus d’analyse et des pratiques de l’interculturel qui les relient à des enjeux théoriques plus larges comprenant de multiples dimensions, notamment artistique (culture, performance…), religieux (pluralisme, modernité…), migratoire (persécutions, crises migratoires…), scolaire (genre, discriminations…), santé (traumatismes, pandémies…), environnement (dérèglement climatique…), politique (crise des Etats-nations, mondialisation, études de la paix, autochtonie…), économique (répartition des richesses, pauvreté…), etc.

Le congrès ARIC représente depuis 2013 un temps fort de valorisation des travaux des Jeunes chercheur-e-s, notamment en décernant tous les deux ans le prix de la meilleure thèse en Sciences sociales. La participation du réseau des jeunes chercheur-e-s est une opportunité de mobiliser les étudiants et d’encourager leur participation. Il est une opportunité pour le ou la lauréat-e de présenter ses travaux de thèse en conférence plénière. L’ARIC attend des candidatures nombreuses et diversifiées à ce concours et remettra en 2021 ce prix à un nouveau chercheur ou à une nouvelle chercheure participant au développement, à la reconnaissance et à la l’approfondissement de la recherche interculturelle.
 

Partenaires

  • A l’échelle locale de l’UCA : Laboratoires: URMIS, TransitionS, ESPACE, LAPCOS, LIRCES, LINE, LADIE ; MSHS
  • En externe, des liens avec des acteurs des territoires (les collectivités territoriales, des associations de promotion de l’interculturel, la Protection Judiciaire de la Jeunesse, le service de la politique de la ville, etc.)
  • Aux échelles nationale et internationale : des partenariats avec deux universités (Bordeaux et la Réunion), et des collaborations avec des chercheur-e-s de plus d’une dizaine de pays des Nords et Suds.
 

Valorisation

Les résultats du projet ont été présentés lors des deux journées de restitution des projets A5 / MSHS les 24 et 25 Mars 2022. Retrouvez ci-dessous, la présentation diffusée lors de ces journées. (à venir)
 
Dates
Créé le 29 avril 2022