InMinimisMaxima

Projet porté par Elisa Nicoud du laboratoire CEPAM.

Résumé :
Le projet In minimis maxima (« la Nature est la plus grande dans les détails les plus infimes », Pline le Vieux : Histoire Naturelle) se concrétisera sous la forme d’un film documentaire sur les fouilles archéologiques préhistoriques de Valle Giumentina (Italie centrale) et sur le contexte social dans lequel elles prennent place.
 

Le film fera émerger des aspects fondamentaux de la recherche en Préhistoire telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, en donnant également une place importante à la riche expérience humaine contingente. Ce film hybride historiographique, artistique, archéologique, se veut une réflexion sur la recherche en sciences humaines. Il bénéficie d’un support technique inédit grâce aux partenariats entre institutions de l’Académie 5 de l’Idex Jedi. (CNRS-CEPAM, ESRA Côte d’Azur, CIRM ; porteur de projet Elisa Nicoud ; réalisation Pierre Gaignard ; 1° assistante Laura Haby ; musique Romain Talon).

L’importance de Valle Giumentina relève de la conservation miraculeuse d’occupations humaines du Paléolithique ancien, d’environ 500 000 ans, qui focalise les intérêts scientifiques, politiques et sociaux. Contrairement aux documentaires traditionnels, où l’on voit bien souvent des reconstitutions trop fantasques, ce film a l’intention de créer un lien entre la réalité scientifique et la mémoire du territoire, en reformulant les questionnements et doutes des chercheurs qui travaillent sur le site.  L’archéologue préhistorien et le réalisateur se trouvent ici tous deux face à une contrainte forte, celle de la rareté des informations, de leur aspect fragmentaire et de l’absence de documents écrits ou figuratifs. Or leur travail, à chacun, est de fournir au public de véritables images sur la Préhistoire de Valle Giumentina. C’est ainsi qu’il convient d’accepter les lacunes irrémédiables dans les connaissances de la période pour se concentrer sur les informations disponibles.

C’est par l’assemblage de précieux détails et par l’appréhension des rapports entre les « acteurs » passés et actuels de ce territoire que peuvent être illustrés des fragments de la vie à la Préhistoire. Il n’y a rien ici de bien spectaculaire ! Ce sont de simples éléments parfois microscopiques, qui pris isolément sont inutiles mais qui mis en relation par une analyse collective et pluridisciplinaire, fournissent un récit capable de dépasser les intérêts personnels et d’évoquer les questions communes à l’Humanité toute entière : qui sommes-nous, comment sommes-nous, quand sommes-nous ? Le biface en pierre, la truelle de l’archéologue ou la caméra du cinéaste sont des outils sur lesquels est imprimée la main de l’homme. La restitution des techniques forme le fil conducteur qui nous relie aux sociétés qui nous ont précédés, en particulier celles dont nous avons perdu la mémoire.

Partenaires :

Elisa Nicoud-CEPAM, Camille Giuliaris-CIRM, ESRA, Pierre Gaignard (cinéaste réalisateur), Laura Haby (cinéaste 1er assistant), Romain Talon (compositeur)

Dates
Créé le 23 février 2021