Generative Art (G-Art)

CONTEXTE

En 1970, John Conway inventait le jeu de la vie, un automate cellulaire aux règles simples mais qui possède d'intéressantes propriétés mathématiques (un automate cellulaire désignant un modèle mathématique utilisé en informatique et en biologie computationnelle, pour simuler l'évolution de cellules selon des règles préétablies). Si la recherche autour des automates cellulaires s'est poursuivie avec succès, elle est restée très théorique et n'a produit que peu des percées applicatives.
L'art génératif est un champ de l'art dans lequel l'artiste utilise un système procédural, tel qu'un ensemble de règles, un programme informatique ou un quelconque dispositif, qui lorsqu'il est mis en œuvre avec un certain degré d'autonomie produit ou contribue à produire une œuvre d'art
Le projet G-Art est né en 2019 de la rencontre de Enrico Formenti (13S) et Jean-Louis Paquelin (Villa Arson). Le projet a, d'ores et déjà, produit plusieurs résultats concrets, notamment un nouvel algorithme d'extraction de contour et la présentation de travaux plastiques dans le cadre de l'exposition PARADOXE($) (Vallauris, 2020).

OBJECTIFS

À travers la création d'un lieu d'expérimentation commun et de recherche transdisciplinaire, l'objectif du projet est double :

• disposer de moyens techniques pour stabiliser cette collaboration par la création d'un atelier G-Art
• poursuivre la collaboration par des opérations communes et la réalisation d'œuvres d'art en commun

MÉTHODE

La discipline artistique est ici mobilisée dans le cadre d'une recherche par l'art et non d'une recherche en art. Elle est ainsi moins un sujet d'étude qu'une motivation pour l'écriture d'algorithmes. Cette recherche a pour objet d'encourager les allers-retours entre les domaines disciplinaires concernés sous forme de questions (auxquelles elle tentera de répondre), de productions artistiques et de mises en application informatiques. Cette approche rejoint en quelque sorte les méthodes créatives du Design Thinking et de I'lnnovative Thinking (leurs outils d'investigation, de motivation de la créativité et leur démarche critique et réflexive).

• Création et maintien d'un portail web : portail/vitrine web des actions et créations du groupe, moyen de communication et un outil d'initiation à la démarche, base de développement
• Création de l'atelier d'expérimentation, à partir d'un petit cluster d'une douzaine de micro-ordinateurs
• Production d'une œuvre d'art plastique par le moyen du physical computing
• Finalisation de recherches autour de nouveaux algorithmes de détection de contour (pour de nouveaux outils graphiques)

Le projet G-Art associe aussi à présent Christophe Robert, musicien et compositeur, doctorant au CTELA.
Le site web a été créé : https://g-art.net (logo ci-dessous à gauche), ainsi qu'une bibliothèque logicielle Python (bibliothèque logicielle, Higher-Order Cellular Automata (hoca) :

• https://github.com/g-art-dev/hoca
• https://pypi.org/project/hoca.

Une œuvre artistique particulière a été créée et primée (ci-dessous à droite).

Depuis 2020, G-Art a aussi accueilli des stagiaires provenant de différentes formations en France et à l’étranger : 3 étudiantes de filières scientifiques (France, Roumanie), 1 étudiant d’école d’art (Belgique), 1 étudiant en reconversion professionnelle (France).
 

Publications

• Formenti E., Paquelin JL. (2021). High Order Cellular Automata for Edge Detection: A Preliminary Study. In: Gwizdałła T.M., Manzoni L., Sirakoulis G.C., Bandini S., Podlaski K. (eds). Cellular Automata. ACRI 2020. Lecture Notes in Computer Science, vol 12599. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-030-69480-7_9

Conférences

• 15th International Conference and School “Cellular Automata for Research and Industry” (12-15 septembre 2022, Genève) - Organisation d’une session spéciale sur l’art et les automates cellulaires - Présentation des avancées du projet sur la détection de contours