Gestion des ressources hydrauliques et des territoires à l’épreuve du social (GRYTES)

En quelques mots

Le projet GRYTES analyse les conditions d'implantation et les impacts humains, sociaux et économiques de l’application de nouvelles techniques d’irrigation (modèle SATTIR) dans l’agriculture marocaine (région du Haouz), visant à la rationalisation de la consommation d’eau dans un contexte marqué par la sécheresse et la raréfaction de la ressource.

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Projet de recherche de l'Axe 2

DATE : 2021

RESPONSABLE : Toufik Ftaïta, LIRCES, EUR ODYSSÉE

DISCIPLINES : anthropologie, hydrologie, sciences de l’eau

MOTS-CLÉS : anthropologie, hydrologie, SATIRR modèle de gestion de l'eau, irrigation, transferts des techniques et des savoirs, agriculteurs, Plaine du Haouz de Marrakech, Maroc

Description du projet


CONTEXTE

Le contexte marocain des questions de l’accès et de gestion des ressources naturelles est particulièrement tendu pour l'eau (sécheresse, raréfaction de la ressource) et est soumis au changement climatique, plus particulièrement dans la région semi-aride de la plaine du Haouz de Marrakech.
Cette étude vise à resituer et discuter la problématique de la gestion de l’eau d’irrigation à partir de l’utilisation d’un modèle scientifique de la gestion de l’eau nommé SATIRR ("Satellite fo IRRigation Scheduling"), élaboré par les chercheurs d’un Laboratoire Mixte International (LMI). Cet outil scientifique de gestion de l’eau manque de connaissances du contexte social, culturel, économique et politique des agriculteurs utilisateurs cibles visés par l’utilisation de ce logiciel.
Il y a nécessité de rendre compte des besoins effectifs des agriculteurs tout en prenant en considération leurs logiques et leurs stratégies face à la gestion de la ressource.

OBJECTIFS

Ce projet vise à appréhender les résistances et contraintes sociales et techniques des agriculteurs, habitués à irriguer de manière traditionnelle, afin qu’ils acceptent de recourir à un nouveau modèle scientifique d’irrigation, et d'améliorer l’outil SATIRR, pour valider scientifiquement l’apport du modèle à la gestion rationnelle de l’eau.
L’étude a pour finalité la compréhension des préalables anthropologiques en soulignant les différentes articulations entre l’écologique, le social, le technique, l’économique et le politique.

MÉTHODE

  • enquête de terrain
  • choix des exploitations agricoles et suivi des expérimentations
  • observation et analyse techniques du logiciel SATIRR
  • rencontres filmées entre chercheurs et agriculteurs

Interdisciplinarité et partenariats

Cette recherche exploratoire et de collaboration entre les « sciences dures » et les sciences humaines et sociales s'inscrit dans l’apport de l'anthropologie de l'eau, anthropologie des savoirs techniques et du développement, de la recherche en sciences agronomiques et de l’environnement et de l’ingénierie, aux enjeux techniques, sociaux, politiques et territoriaux de la gestion de l'eau.

PORTEUR DU PROJET

  • Toufik Ftaïta, maître de conférences en ethnologie, LIRCES (Laboratoire Interdisciplinaire Récits, Cultures et Sociétés), anthropologue, spécialiste en anthropologie de l’eau et de l’irrigation et de la gestion des ressources naturelles

PARTENARIAT

  • Deux LMI (Laboratoire Mixte International) IRD / Université Cadi Ayyad, Marrakech :
    - LMI TREMA (Télédétection et Ressources en Eau en Méditerranée semi-Aride)
    - LMI MédiTer (Terroirs Méditerranéens : Patrimoine, mobilité, innovation et changement social)

  • IRD - Institut de Recherche pour le Développement (France)

  • CESBIO - Centre d’études spatiales et de la biosphère (UMR CNES, CNRS, INRAE, IRD, Université Toulouse III Paul Sabatier)

  • ORMVAH - Office régional de la mise en valeur agricole du Haouz

  • ABHT - Agence du bassin hydraulique Tensift

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Résultats et valorisation

Le projet s’est bien déroulé tant avec les agriculteurs qu’avec les techniciens, les institutionnels en charge de la gestion de l’eau dans la région du Haouz.
Cette recherche exploratoire a permis d’identifier les contraintes (techniques, sociales, économiques et politiques) liées aux enjeux de l’eau d’irrigation et à la modernisation des techniques d’irrigation.

SUITE

Le première étape a permis de déboucher sur un projet de recherche ambitieux qui vise à requestionner la question de l’économie de l’eau d’irrigation et les enjeux de la commercialisation des produits agricoles locaux qui souffre d’une absence d’organisation ce qui contribue au gaspillage de l’eau. Ce projet nécessite un financement pour sa réalisation.
 

Conférences
grytes-colloque
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ANNEXES

PRÉSENTATION DU 25 MARS 2022