Modélisation statistique des IDE dans l’UE-27

En quelques mots

L’objectif général du projet est l’analyse empirique de l’impact des Investissements Directs Etrangers (IDE) sur la dynamique de rattrapage économique des nouveaux pays membres par rapport au « noyau historique » de l’UE.

STAGE ENVIRONNÉ DE MASTER
de l'AXE 2

DATE : 2024

RESPONSABLE : Anna TYKHONENKO, GREDEG

DISCIPLINES : Economie Appliquée, Modélisation Statistique

MOTS-CLÉS : modélisation dynamique, données de panel, intégration économique, IDE, Estimateur Bayésien Itératif (EBI)

Description du projet


CONTEXTE


Fin août 2023, la Présidence du Conseil européen a déclaré que l’UE devrait être prête à intégrer de nouveaux membres « d’ici 2030 ». Cette volonté de nouvelles adhésions s’inscrivant dans une longue tradition d’élargissements successifs pose néanmoins de nombreux défis et, notamment, celui de rattrapage économique des nouveaux membres. Afin de comprendre la dynamique de rattrapage, de nombreuses études ont fait usage des modèles de croissance endogène qui démontrent que le développement du capital (notamment, humain, physique, mais aussi technologique) est lié aux IDE, qui entrainent, grâce aux retombées en productivité, une croissance plus soutenue. Ainsi, les IDE sont perçus comme un élément clé des stratégies de rattrapage par les pays d’Europe Centrale et Orientale et Baltes (PECOB), qui ont élaboré des politiques comportant diverses incitations pour attirer les IDE (Kinoshita Y., 2011 ; Bruno & al. 2021 ; Gereben & Wruuck, 2021).
Toutefois, les études empiriques examinant le lien entre les IDE et la vitesse de rattrapage économique sont rares et n’intègrent pas la gestion hétérogène de ces financements extérieurs par les PECOB. Les méthodes bayésiennes itératives permettent pourtant de résoudre ce problème de biais statistique liée à la non-prise en charge d’hétérogénéité d’échantillon (Maddala & al., 1997 ; Islam, 2000 ; Baltagi & al., 2008 ; Hsiao & al., 2008). L’utilisation de ce type de méthode aux données de panel dans le contexte d’intégration européenne est novateur en termes à la fois des résultats empiriques attendus et des implications stratégiques en matière des investissements étrangers.


OBJECTIFS
 

L’objectif général du projet est l’analyse empirique de l’impact des Investissements Directs Etrangers (IDE) sur la dynamique de rattrapage économique des nouveaux pays membres par rapport au « noyau historique » de l’UE. La modélisation de la vitesse de rattrapage en fonction de la décomposition sectorielle des IDE s’appuie sur les méthodes statistiques itératives d’inspiration bayésienne.



MÉTHODE


Le rattrapage économique (ainsi que sa vitesse) est un processus dynamique qui doit être analysé de manière différenciée selon les spécificités nationales. Ces spécificités (de nature macro-économique, géopolitique, commerciale, mais aussi culturelle et historique) sont des sources d’hétérogénéité à prendre en considération dans la modélisation statistique du processus d’intégration économique en Europe. La modélisation de rattrapage doit donc tenir compte à la fois de son aspect dynamique, mais aussi hétérogène de ce processus : d’où l’utilisation des données de panel (i.e. la combinaison des séries temporelles et des coupes transversales). Par conséquent, la méthode statistique que l’on souhaite utiliser relève de l’approche bayésienne (notamment, grâce au calcul des estimateurs « shrinkage », i.e. « à rétrécissement ») car elle permet de calculer des coefficients variables dans un contexte informationnel limité par N (dimension individuelle) et par T (dimension temporelle). Les estimateurs bayésiens itératifs (EBI) seront utilisés pour calculer les vitesses de rattrapage pour les pays de l’UE-27 dans le modèle de rattrapage qui intègre le rôle des IDE. La décomposition sectorielle des ces derniers permettra d’identifier les secteurs économiques prioritaires en termes d’accueil de ces investissements.
 

Interdisciplinarité et partenariats

CHERCHEURS ET LABORATOIRES PARTENAIRES

 



Anna Tykhonenko, est Professeure des Universités en Sciences économiques au Groupe de Recherche en Droit, Economie, Gestion (GREDEG) à Université Côte d'Azur.




Elena di Bernardino, est Professeur en mathématiques appliquées au laboratoire J.A. Dieudonné (LJAD) à Université Côte d'Azur.



Amandine Kempka, étudiante de Master 2 « Économie internationale et développement », en tant que stagiaire du projet participera à la collecte et analyse des données.

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AUTRES PARTENAIRES


Laboratoire de Recherche DIAL (Développement, Institutions et Mondialisation) : équipe de l'UMR 260 LEDa, Paris - Dauphine

 

Résultats et valorisation

Publications

À venir

Conférences
Diffusion de la recherche
ANR et autres financements