Le Paléolithique des Marches, Italie (PALEOMARCHES)

En quelques mots

Le projet vise à détecter puis fouiller des sites du Paléolithique inférieur et moyen inédits localisés dans la région des Marches en Italie centrale afin de restituer la nature et l’impact des changements climatiques sur les environnements, les ressources et les occupations humaines au cours du Pléistocène.

Projet de recherche de l'Axe 2

DATE : 2024

RESPONSABLES : Élisa Nicoud, CEPAM

DISCIPLINES : archéologie, préhistoire, paléo-environnements, paléo-climat

MOTS-CLÉS : adaptations, migrations, relations hommes/milieux, Pléistocène, Paléolithique, Italie

Description du projet


CONTEXTE

L’Italie centrale est un véritable réservoir de sites et d’archives sédimentaires quaternaires, au potentiel pourtant largement inexploité. Il n’y a eu aucune fouille de sites en contexte stratigraphique dans l’entière région des Marches. En 2023, suite à des recherches d’archives, deux courtes campagnes de sondages mécaniques ciblés ont déjà permis de mettre au jour un site inédit du Paléolithique supérieur.

Au Pléistocène moyen, sous-division du Quaternaire allant de -780 000 à -120 000 ans, l’Europe est peuplée de populations d’Homo heidelbergensis puis de leurs descendants du genre Homo neandertalensis. Souvent nomades, ils vivent de chasse et de cueillette.
Cette période charnière livre des sites encore trop rares (moins d'une vingtaine en Europe), qui permettent d'appréhender des traditions techniques et des comportements économiques, c’est-à-dire l’utilisation et la transformation des ressources naturelles (chasse, combustible, outillage en pierre).
La localisation dans le temps et l'espace de ces indices culturels permet de restituer progressivement les modalités de peuplement du continent européen, et l'éventualité d’un lien de cause à effets avec les variations climatiques et environnementales. Ces populations ont en effet vécu sous des climats de cycles glaciaire-interglaciaire (aux changements très lents, ou rapides de l'ordre du millénaire) et des environnements extrêmement variés, auxquels elles ont dû s’adapter (modifications des outillages et des modes de vie, déplacements et migrations).
 

OBJECTIFS

Ce projet novateur vise à livrer des données primaires inédites, essentielles pour faire avancer la connaissance des sociétés humaines du Pléistocène moyen.

 

MÉTHODE

L’opération archéologique et paléoenvironnementale se déroule en plusieurs étapes :

  1. - Étude en archives et cadastres

  2. - Comparaison avec la carte géologique et ciblage des terrains à sonder

  3. - Prospections, reconnaissance

  4. - Sondages mécaniques, en petite équipe sur le terrain

  5. - Analyse des sédiments et des vestiges récoltés

  6. - Illustrations (dessins des objets de pierre taillée)

Interdisciplinarité et partenariats


Ce projet, issu de travaux menés dans les Abruzzes depuis 2012, a commencé en 2023 dans le cadre d’un programme de l’École Française de Rome.
La connaissance du milieu et de la disponibilité en ressources tout comme la datation des sites relève des études stratigraphiques, géochronologiques, paléoenvironnementales et paléoclimatiques, faisant ainsi collaborer les archéologues et les géologues, les paléontologues, les paléobotanistes et les physiciens dateurs.

RESPONSABLE DU PROJET

  • Élisa Nicoud, archéologue préhistorienne, chargée de recherche CNRS, Cultures, Environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen-Âge (CEPAM), Université Côte d'Azur

CHERCHEURS ET LABORATOIRES PARTENAIRES

  • CEPAM - Valentina Villa, postdoctorante, géologue/géomorphologue, et Isabelle Théry, directrice du CEPAM, anthracologue

  • Laboratoire Archéosciences Bordeaux, Université Bordeaux Montaigne - Christelle Lahaye, professeur des universités, spécialiste des datations OSL/IRSL (Optically Stimulated Luminescence/Infrared Stimulated Luminescence) en géochronologie

  • Michel Grenet, dessinateur indépendant, est chargé des dessins des objets de pierre taillée.

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PARTENARIAT INTERNATIONAL

  • École française de Rome

  • Università degli studi di Ferrara, Italie - Marco Peresani, professeur de Préhistoire, et Rachele Discosti, doctorante

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Résultats et valorisation


 

Publications
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À venir