Promotion de l’Activité Physique chez les femmes VICtimes de Violences Sexuelles (PAPVIC)
En quelques mots
Le projet de recherche PAPVIC vise à mieux appréhender les activités physiques ou les activités d’expression à visée artistique telles que la danse, qui pourraient être mobilisées par le public spécifique des femmes victimes de violences sexuelles.
Projet de recherche de l'Axe 3
DATE : 2024
RESPONSABLE : Stéphanie Meriaux, LAMHESS, EUR HEALTHY
DISCIPLINES : psychologie sociale appliquée au domaine de la santé et de l’exercice
MOTS-CLÉS : balance décisionnelle, facilitateurs de l’activité physique, frein de l’activité physique, victimes de violences, santé, activités d’expression corporelle
Description du projet
CONTEXTE
Les violences sexuelles, définies comme tout acte sexuel commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, sont fréquentes et frappent les deux sexes, à tout âge, dans tous les milieux et dans tous les pays, y compris dans l'enseignement supérieur. Elles s’accompagnent de conséquences psychologiques (stress post-traumatique, dépression) et somatiques (douleurs, troubles fonctionnels) délétères, et représentent un enjeu majeur de santé publique.
L'activité physique et les activités de création artistique paraissent avoir un effet positif sur la santé mentale, aider à réduire les niveaux de stress et d'anxiété et à rétablir une connexion positive avec le corps.
Mais il est aussi observé que les personnes ayant connu des violences sexuelles ont un niveau d’engagement plus faible en ce qui concerne l’expression créative et artistique ou une pratique régulière de l’activité physique, ce qui accentue leur vulnérabilité. Or, la question des facteurs d’engagement ou de désengagement à l’égard de la pratique de l’activité physique au sein de cette population demeure inexplorée.
Parmi les modèles sociocognitifs contemporains, le modèle théorique du changement comportemental permet de concevoir que l’individu passerait par une série de stades (par exemple, précontemplation, contemplation, détermination, action, maintien, rechute), notamment en fonction de l’allure de sa balance décisionnelle correspondant au rapport entre les bénéfices et barrières perçus du changement de comportement envisagé.
OBJECTIFS
Les objectifs du programme de recherche PAPVIC sont d’apporter des éléments de réponse aux questions suivantes :
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Quels sont les facteurs d’engagement ou de désengagement à l’égard de la pratique de l’activité physique chez les victimes de violences sexuelles ? Comment mesurer la balance décisionnelle pour l’activité physique dans cette population ?
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Quelles sont les relations entre les profils psychologiques des victimes et leur balance décisionnelle pour l’activité physique ?
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Quel type de programme d’activité physique et/ou sportive pourrait favoriser la reconstruction /rétablissement des victimes de violences sexuelles inactives physiquement ?
Ce projet vise ainsi à contribuer à l’identification de déterminants pour la promotion de l’activité physique pour des public vulnérables et à comprendre les conséquences de psycho-traumatismes et développer des outils de mesures.
MÉTHODE
LA PREMIÈRE PARTIE du programme de recherche (Étude des facteurs d'engagement ou de désengagement) se décompose en 3 ÉTUDES :
1) Étude qualitative des facteurs d’engagement ou de désengagement à l’égard de l’activité physique sportive ou expressive et artistique, chez les victimes de violences sexuelles
en explorer les facteurs explicatifs grâce à des entretiens semi-directifs (N = 15) ensuite transcrits et analysés
2) Développement d’un outil de mesure de la balance décisionnelle pour l’activité physique chez les victimes de violences sexuelles
développer et valider une version adaptée de l’échelle d’Eeckhout en langue française (en France et au Québec) et en langue anglaise (environ 400 participantes mobilisées)
3) Antécédents et conséquences de la balance décisionnelle pour l’activité physique chez les victimes de violences sexuelles
test d'un modèle pour examiner certains antécédents psychologiques de la balance décisionnelle pour l’activité physique et ses conséquences sur des indicateurs de la santé physique et mentale par des questionnaires auprès de 250 participantes françaises et québécoises
LA SECONDE PARTIE du programme de recherche (Conception, implémentation et évaluation d'un programme de promotion adapté) comprend 2 ÉTUDES :
4) Revue systématique des programmes d’intervention en activité physique chez les publics victimes de psychotraumatismes
selon la méthodologie PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses) en identifiant les programmes spécifiquement dédiés aux femmes victimes de violence sexuelle et les stratégies et activités supports (comme la danse) susceptibles d’être mobilisées pour ce public
5) Conception, implémentation et évaluation d'un programme de promotion de l’activité physique adapté aux femmes victimes de violences sexuelles
co-construction du programme PAPVIC et essai interventionnel (N=60)
Le projet soutenu par l'Académie 5 se focalise sur les études 1), 2) et 4).
Il mobilise deux stagiaires du master STAPS Activité Physique Adaptée et Santé (APAS) accueillies par le LAMHESS : Lou-Anne Piroird et Louhanna Duplouy.
Interdisciplinarité et partenariats
RESPONSABLES DU PROJET
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Stéphanie Meriaux, MCF, Laboratoire Motricité Humaine Expertise Sport Santé (LAMHESS), Université Côte d'Azur - approche psychosociale des conduites à risques pour la santé notamment en contexte sportif et validation d’échelles psychométriques
CHERCHEURS ET LABORATOIRES PARTENAIRES
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Andrea Soubelet, MCF, Département de Psychologie, Laboratoire CoBTeK (Cognition Behavior Technology), Université Côte d'Azur - psychotraumatismes et leurs conséquences chez plusieurs populations vulnérables
PARTENARIAT INTERNATIONAL
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Jacinthe Dion, Professeure, Département de psychologie - Chaire de recherche du Canada sur la violence sexuelle chez les jeunes vulnérables, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Canada
Résultats et valorisation
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À venir
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