Sonority Profile and the Development of Rhyme Awareness in Pre-Readers

En quelques mots

Sonority Profile and the Development of Rhyme Awareness in Pre-Readers: revisiting Behavioural Data from the Temporal Sampling Hypothesis. Implications for Dyslexia
Le projet porte sur le profil de sonorité et le développement de la conscience des rimes chez les enfants pré-lecteurs dans une perspective de prise en charge de la dyslexie.

Projet de recherche de l'Axe 3

DATE : 2020

RESPONSABLE : Bruno De Cara, LAPCOS

DISCIPLINES : psychologie cognitive

MOTS-CLÉS : dyslexie, rythme, cerveau, mémoire, langage

Description du projet


CONTEXTE

D'un point de vue linguistique, une hiérarchie de sonorité a été décrite en référence au degré d'ouverture du tractus vocal. Selon cette échelle, les voyelles sont les sons les plus sonores (c'est-à-dire les plus ouverts), suivies dans l'ordre décroissant par les liquides, les nasales et les obstruants (fricatives ou occlusives) - comme les consonnes respectivement "l", "m", et "f" ou "p".
Le profil de sonorité pourrait influencer la cohésion de la rime, car la rime la plus fréquente dans toutes les langues est celle qui présente une chute minimale de sonorité.
Lors du développement de l'enfant, la conscience de différentes structures phonologiques émerge pendant l'enfance. Peu de recherches ont étudié si cette hiérarchie d'acquisition dépend des propriétés phonétiques des segments individuels.

Dans les années 2000, il a été supposé que le profil de sonorité pouvait jouer un rôle dans l'intégrité ou la cohésion des différentes unités de traitement phonologique chez les pré-lecteurs. Dans les tâches de conscience phonologique, l'hypothèse a été que les rimes avec des liquides en position de coda (/al/) devraient être plus cohésives que les rimes avec des occlusives (/at/), ce qui est conforme aux caractéristiques acoustiques de la rime.
 
Signal acoustique de la parole pour la rime en fonction
de la sonorité de la consonne (liquide vs occlusive)
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Les données comportementales obtenues lors d'une première étude auprès d'enfants de 5 à 6 ans sont conformes à la description linguistique de la sonorité selon laquelle les liquides sont plus proches des voyelles que les occlusives.
Cependant, ces résultats, selon lesquels les voyelles sont plus faciles à segmenter des codas, lorsque la coda est une consonne occlusive, pourraient être liés à l'hypothèse de l'échantillonnage temporel (ETS,Temporal Sampling Framework), dans la mesure où la forme de modulation d'amplitude pourrait être différente pour ces deux types d'unités de rime.
Les déficits dans les compétences phonologiques sont largement documentés chez les enfants atteints de dyslexie développementale et de trouble spécifique du langage. Le cadre de l'échantillonnage temporel suppose une difficulté dyslexique spécifique avec des modulations temporelles plus lentes .


OBJECTIFS

Le projet vise à relancer la collaboration avec le professeur Goswami de l’université de Cambridge pour finaliser une publication en se fondant sur de nouvelles hypothèses pour améliorer une précédente analyse.


MÉTHODE

L'hypothèse de l'échantillonnage temporel propose qu'une difficulté avec les modulations temporelles plus lentes explique les difficultés de la dyslexie dans le découpage des syllabes et la perception à la fois du stress de la syllabe et des constituants phonétiques de la syllabe.
Le profil de sonorité de la rime peut être lié aux modulations de fréquence de la parole, et enfin à la perception du temps d'élévation. Comme il a été trouvé que la perception du temps d'élévation est un prédicteur significatif de la conscience de la rime chez les pré-lecteurs, les données comportementales précédentes concernant le profil de sonorité doivent être réanalysées à la lumière de l'hypothèse de l'échantillonnage temporel.
Une relecture des données de cette recherche conjointe menée en cours de séjour post-doctoral à la lumière de ces nouvelles perspectives théoriques permet d'améliorer leur analyse et d'aboutir à la publication d'un article co-signé.

Interdisciplinarité et partenariats


Bruno De Cara a précédemment été reçu en séjour post-doctoral à Londres (Institute of Child Health, University College, London) par le Professeur Goswami de Janvier 1999 à Septembre 2001. Depuis, Bruno De Cara a effectué 2 séjours en 2005 et 2010 au Centre de neurosciences pour l’éducation à l’Université de Cambridge.


RESPONSABLES DU PROJET

  • Bruno De Cara, maître de conférences en psychologie cognitive du développement, Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales (LAPCOS), Université Côte d’Azur

PARTENARIAT INTERNATIONAL

  • Prof. Usha Goswami, psychologue, chercheur en neurosciences cognitives du développement, directrice du Centre for Neuroscience in Education, St John's College, University of Cambridge, Royaume-Uni - spécialiste de l'acquisition de la lecture et de la dyslexie développementale

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Résultats et valorisation


Deux séjours à Cambridge de 15 jours envisagés en 2020 ont dû être reportés suite aux conséquences de la pandémie mondiale de COVID-19.

Les données précédemment recueillies dans une tâche phonologique de détection de l’intrus chez des enfants de 5 et 6 ans ont été réanalysées en fonction des caractéristiques des mots utilisés du point de vue du temps de montée (« rise time »). Il était attendu que les mots qui présentaient un contraste initial de sonorité faible (« fib, fizz, wish ») correspondant à une modulation lente dans le temps de montée soient moins bien traités que les mots présentant un contraste de sonorité initial fort correspondant à une modulation rapide (« beat, been, feel »). Malheureusement, cette hypothèse n’a pas été validée. D’autres expériences sont nécessaires pour tester cette hypothèse à partir d’un matériel linguistique approprié.
 
Conférences

 

ANNEXES