L'Académie 5 soutient le 11ème colloque international de Linguistique grecque

Le Colloque international de linguistique grecque ancienne (ICAGL) est le résultat d’une fusion entre deux séries de conférences internationales consacrées à la linguistique grecque.

La première est née en 1984, à Amsterdam, lors d’une conférence visant à célébrer le 150e anniversaire de la parution du second volume de l’Ausführliche Grammatik der griechischen Sprache de Raphael Kühner, autour de questions de syntaxe. La seconde édition, à Grenoble en 1989, a traité de la langue homérique en particulier.

Saint-Étienne a accueilli la troisième édition, en 1993, centrée autour de la syntaxe et de la sémantique des noms et des prépositions, puis la quatrième édition, en 1998, sur les complétives. La cinquième édition, à Madrid en 2003, a traité principalement des catégories lexicales ; la sixième, à Groningen en 2009, a porté sur les questions du discours ; la septième, à Gand en 2011, était consacrée aux catégories verbales.

Parallèlement, une autre série de conférences internationales (Incontro Internazionale di Linguistica Greca) a vu le jour en Italie : à Pavie en 1993, à Trente en 1995, à Pise en 1997, à Chieta-Pescara en 1999, à Milan en 2002, à Bergame en 2005, à Cagliari en 2007 et finalement à Agrigente en 2009. Le nombre et la qualité de ces rencontres, qui ont toutes donné lieu à des publications chez des éditeurs de tout premier plan (Brill, De Gruyter, Peeters, Gieben, Edizioni dell’ Orso, entre autres), témoignent du dynamisme de la discipline en Europe.

Mais pour éviter la dispersion et les doublons, il fut décidé, lors du 7e ICAGL à Gand, de fusionner les deux séries pour en créer une nouvelle, commune à toute l’Europe. Un comité scientifique international s’est créé pour organiser cette nouvelle série. Celle-ci s’est réunie tous les trois ans depuis cette date : en 2015 à l'Università Tor Vergata, Rome (Italie), en 2018 à Helsingin Yliopisto, Helsinki (Finlande), et en 2022 à l'Universidad Autónoma de Madrid (Espagne) (le délai plus grand s’expliquant par la pandémie), en réunissant plus d’une centaine de chercheurs et chercheuses.

Ainsi, les linguistes de tout pays qui travaillent sur le grec ancien disposent d’une plateforme régulière et d’une haute excellence pour diffuser ses recherches et les partager avec la communauté scientifique. C’est aussi l’occasion pour beaucoup de jeunes chercheurs et chercheuses de rencontrer cette communauté, et pour tous et toutes de tisser des liens et de créer de nouvelles collaborations.

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